Édito – janvier 22

Et de nouveau rendus à la porte d’une nouvelle année qui réclame son lot de bonnes résolutions ! Et ça m’ennuie déjà profondément… La même rengaine chaque année qui aboutit au mieux à un constat d’inefficacité, au pire aux profondeurs insondables de la mauvaise conscience.

Peut-être que mes bonnes résolutions n’en sont finalement pas  ou qu’elles sont mal choisies ? C’est vrai, en quoi choisir de faire plus d’exercice physique ou manger plus sainement va-t-il changer la face du monde ?

  • Ah parce que tu as l’ambition de peser sur le cours des choses ?
  • Peser, sûrement pas… mettre mon grain de sel, ma petite brique à l’édifice, j’aimerais ça… j’aimerais vraiment !
  • Qu’est-ce qui t’en empêche ?
  • Cette question !!! D’abord je ne sais pas par où commencer et puis, je doute fort que ça serve à quelque chose. Pardon de plomber l’ambiance mais, tu vois, là nous sommes en pleine trêve des confiseurs, un no man’s land entre Noël et Nouvel An. Et en plein dans cette semaine « blanche », il y a le 28 décembre… la fête des saints Innocents, le jour où on se rappelle que des enfants ont été massacrés parce qu’un tyran paranoïaque avait peur de perdre son pouvoir. Des saint innocents, on en massacre encore aujourd’hui : il y en a des milliers au fond de la Méditerrannée ; il y a des milliers d’adultes qui cachent au fond de leur corps et de leur âme un enfant martyrisé par un pervers… combien d’enfants grandissent dans des camps ? Combien d’enfants qui n’ont pas encore connu un seul jour de paix dans leur courte vie ? Combien de mauvais choix, de temporisation, d’indifférence, de surdité, de coeurs secs qui compromettent l’avenir de nos enfants et petits-enfants ? Qu’est-ce que je fais de tout cela à l’heure des bonnes résolutions ?
  • Je ne sais pas pour toi, mais personnellement, je suis consciente de n’avoir aucune prise sur bien des choses, du moins si je m’en remets à mes seules forces et mon ego. La seule manière, pour moi, de vivre dans ce chaos sans effroi, c’est de rejoindre résolument celles et ceux qui décident librement et petitement de participer à ce que j’appellerais l’oeuvre de Dieu. Devenir coopérateur, coartiste, cocréateur de l’avenir avec lui… comme beaucoup de personnes le font déjà partout dans le monde… et tenter de remettre le monde à l’endroit… en commençant par moi ! C’est un processus qui peut paraître lent, trop immense à notre échelle mais l’espérance en est le carburant et le maître d’oeuvre est fiable !

Baisser les bras n’est pas une option…

Voir où mes mains peuvent être utiles chaque jour sera ma bonne résolution !

Bonne Année ! Vraiment !

Anne