L’édito

7 lettres qui concentrent à la fois tant de bonheur et tant de violence. 3 syllabes pour évoquer des réalités aussi complexes et complémentaires que l’humanité, la parentalité, et la fratrie.

Un « s » qui selon qu’il s’y attache ou s’en cache, stigmatise ou fait de la place à toutes les réalités…

FAMILLE(S) !

Une année pour les soutenir, les tenir à bout de bras, s’en inspirer, admirer leur ténacité, les consoler d’être parfois si peu considérées, se désoler aussi qu’elles ne tiennent pas toutes leurs promesses, mais les encourager… toujours !

Au moment où cette news atteindra vos boîtes de réception, nous nous apprêterons à fêter Pâques. Quel rapport me direz-vous ?

La Résurrection, bien sûr !

Resurgere (c’est du latin)… se relever, se rétablir, se ranimer, reprendre force…

La foi de Pâques rappelle que le mal, l’absurde, la violence et la mort n’ont pas le dernier mot puisque le Christ les a vaincus.

Jésus allant au bout du don de lui-même et affrontant les contradictions du monde dans lequel il vit pour lui indiquer un chemin neuf, atteint en mourant sur la croix, une intensité de vie à jamais vivante pour ses disciples.

Puisse ce jaillissement de vie, « contaminer » toutes les familles, leur offrant ainsi le désir, dans toutes les situations qu’elles ont à vivre, de devenir et rester l’espace d’intimité bienfaisante et bienveillante dont chaque femme, chaque homme, chaque enfant a besoin pour devenir un être humain et agir en tant que tel.

Si l’Esprit de Dieu est à l’oeuvre, rien cependant ne peut se faire sans nous. Agissons donc là où nous sommes, dans la vie civile comme dans la vie écclésiale, pour que les familles puissent y exister, déployer leurs talents et trouver l’aide dont elles ont besoin quand les temps sont plus durs.

Et puis surtout, vivons, dans notre propre cercle familial, la joie de Pâques, l’allégresse de tous les possibles, de tous les pardons… vivons !

Anne