« Escapadez-vous » !

Que vous restiez chez vous ou que vous partiez vous reposer « ailleurs », les vacances sont faites pour décrocher, débrancher, faire « autre chose » !

Il y a bien des façons de se mettre en vacance (sans « s » !), entre ne rien faire et se laisser vivre ou choisir des vacances « utiles » (mettez derrière cela ce que vous voulez !). Ce qui en fait le sel, c’est de se faire plaisir, de plonger dans l’imprévu, de goûter au silence, de s’ennuyer peut-être un peu et ainsi laisser son esprit vagabonder. Il parait que cela rend plus malin… pourquoi s’en priver ? Ça ne coûte pas cher et ça fait un bien fou !

Parmi mes petits plaisirs, il y a bien évidemment la lecture. Pour voyager pas cher, je ne connais pas de meilleur rapport qualité / prix !

Je vous partage donc ce que j’ai envie de découvrir cet été, peut-être cela vous inspirera-t-il ?

En tout cas, bonne lecture !

Anne

Numéro deux de David Foenkinos

« En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines d’acteurs furent auditionnés. Finalement, il n’en resta plus que deux. Ce roman raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi. »

La grande question que pose ce roman : comment peut-on arriver à surmonter l’échec ?


L’île aux arbres disparusde Elif Shafak
Ce roman commence par un cri et s’achève par un rêve. Le cri, interminable, est celui que lance aujourd’hui une adolescente de seize ans, prénommée Ada, en plein cours d’histoire dans un lycée londonien. Le rêve est celui d’une renaissance. Entre les deux a lieu la rencontre du Grec Kostas Kazantzakis et d’une jeune fille turque, Defne, en 1974, dans une Chypre déchirée par la guerre civile. Elif Shafak crée des personnages débordant d’humanité mais aussi de failles et de doutes, d’élans de générosité et de contradictions, pour conter l’histoire d’un amour interdit dans un climat de haine et de violence qui balaie tout sur son passage. Sa prose puissante convoque un savant mélange de merveilleux, de rêve, d’amour, de chagrin et d’imagination pour libérer la parole des générations précédentes, souvent réduites au silence.


Le grand monde de Pierre Lemaître
Après la Seconde Guerre mondiale (« Au revoir là-haut »), Pierre Lemaitre s’engage dans un tout nouveau cycle historique… celui des Trente Glorieuses. Alors que la situation en France est difficile, rythmée par des restrictions, le marché noir, des instabilités politiques et des grèves à répétition, Pierre Lemaitre surfe sur une époque historique mouvementée avec brio pour donner naissance à une saga familiale remarquablement orchestrée. Entre histoires familiales, histoires d’amour et la guerre d’Indochine, la famille Pelletier nous joue toutes les notes des émotions humaines… Le Grand Monde fait incontestablement partie des meilleurs livres 2022.


Le champ des possibles de François Sonnet
« J’ai été licencié en 2013. Le rendez-vous avait lieu au siège social de la boîte, à Bruxelles, et je suis sorti de là un peu à poil, sans téléphone portable et sans bagnole de société. C’était vraiment une journée bizarre… Je crois qu’en réalité j’espérais depuis quelque temps un virage radical dans ma vie professionnelle. Et, au fond, je me réjouissais de plonger dans quelque chose de nouveau, même si à ce moment-là, la voie qui s’ouvrait devant moi était surtout pavée d’interrogations… » Un reportage en bande dessinée sur la transition écologique et alimentaire à travers le parcours de François, devenu maraîcher sur les hauteurs de Jupille et militant pour la cause paysanne après son licenciement.


Le petit frère de Jean-Louis Tripp
Un soir d’août 1976. Jean-Louis a 18 ans. C’est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l’insouciance… Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de Jean-Louis, est fauché par une voiture. Transporté à l’hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour Jean-Louis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence… 45 ans plus tard, l’auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l’accident, luttant pour dessiner la perte tragique d’un petit frère de 11 ans qui continue d’exister dans l’histoire familiale…




L’institutrice de yves Lavandier et Carole Maurel
BRETAGNE, JUIN 1944. Malgré le Débarquement en Normandie, l’occupant et les miliciens locaux traquent encore et toujours juifs et résistants. Marie-Noëlle veut protéger ses élèves… tous ses élèves ! Un récit au grand coeur, véritable hommage au corps enseignant, qui démontre que les forces et les faiblesses de chacun ne résident pas toujours là où on les attend.

Burn out parental ? Kesako ?

Avant d’entamer ce sujet, je vous invite à visionner cette vidéo qui en dit long, très long sur le job des parents : « Être parent, un métier difficile. Entretien pour un travail presque impossible »

Vous reconnaissez-vous ?

Dans notre société où l’on vise toujours plus l’efficacité, la rentabilité, la rapidité, où l’on idéalise la parentalité, il n’est pas simple de jongler avec vie professionnelle et vie de famille, épanouissement professionnel et personnel. Il y a parfois une distanciation entre nos rêves et la réalité du quotidien.

« Plusieurs études récentes menées par l’UCLouvain montrent que l’épuisement peut provenir du rôle parental et de la vie familiale. Appelé « burn-out parental », ce syndrome affecte des parents d’enfants de tous âges, toutes catégories sociales et économiques confondues. Ce processus s’installe progressivement, de façon insidieuse. Les conséquences peuvent être importantes tant pour le parent (perte d’énergie, problèmes relationnels au sein du couple, problèmes de santé, addictions…) que pour le / les enfant(s) (négligences, violences verbales et physiques à leur égard). Sujet tabou, le parent souvent démuni ne reçoit pas toujours l’aide adéquate. » (Les Mutualités chrétiennes)
Ce phénomène progresse d’années en années et s’est accentué avec les confinements. C’est pourquoi il est intéressant de se pencher sur cette problématique.

Quels sont les symptômes à repérer ?

Un épuisement émotionnel et physique important (différent d’une fatigue qui se récupère après quelques bonnes nuits de sommeil), une lassitude dans les actes du quotidien, la tendance à agir en pilote automatique, une distanciation affective avec les enfants, l’envie de les envoyer sur une autre planète ou bien de tout quitter, le déni aussi parfois devant ses difficultés, la culpabilité de ne plus avoir l’impression d’être un bon parent alors que l’on rêvait de fonder une grande famille, le désir de s’isoler, …

Dans ces situations critiques, on peut observer la difficulté de la personne à exprimer ses besoins personnels, à s’octroyer du temps pour son bien-être. On constate souvent le manque de soutien concret ou d’écoute de la part du conjoint. Une autre caractéristique est un certain perfectionnisme comme vouloir être un parent parfait.

Quelles sont les solutions ?

Diverses solutions existent ! OUF !! ;)

Tout d’abord, prendre conscience qu’il y a quelque chose qui cloche dans son comportement avec les enfants. Ensuite oser parler de sa vulnérabilité à son conjoint, à son médecin traitant et accepter de se faire aider par un thérapeute ou un psychologue.

Prendre du temps pour soi, se donner du plaisir, partager des moments de qualité avec son enfant, en famille, en couple sont des clés pour éviter le burn out et s’en sortir.

Quelquefois il est nécessaire de se retirer de la famille pour se reposer, faire le point, prendre de la distance par rapport à ce que l’on vit.

Une autre piste est aussi de permettre au père de prendre sa place, nous dit Stéphanie Allenou dans cette vidéo (TEDxNantes).  Nombreuses sont les femmes qui ont tendance à vouloir prendre tout sur elles, sans permettre au conjoint de jouer son rôle de père. La maman n’est pas une « superwoman » !

Pépites à découvrir : conférence, sites, formations, livres.

  • Conférence « Burn out parental : l’éviter et s’en sortir » ce jeudi 21 octobre à 20h à l’Espace Prémontrés, à Liège avec Isabelle Roskam. cfr affiche
  • Le site « Burn out parental » d’Isabelle Roskam (et de Moïra Mikolajczak- voir ci-dessous son interview dans « La maison des maternelles »), notre conférencière de ce 21 octobre.
    Il s’adresse aussi bien à des parents qu’à des professionnels. « Vous y découvrirez des informations sur les symptômes du burnout parental, un test diagnostic scientifiquement validé, ainsi qu’un ensemble de pistes pour éviter ou sortir du burnout parental (conférences, livres, centres de consultations spécialisés, listes de professionnels formés sur le sujet). La vidéo proposée en début d’article« Être parent, un métier difficile. Entretien pour un travail presque impossible » vient de leur site.
  • À écouter : « La maison des maternelles » : Burn out parental : comment s’en sortir ?Invitée : Moïra Mikolajczak
  • Les mutualités chrétiennes en partenariat avec l’UCLouvain proposent
  • Un talk organisé par TEDxNantes avec Stéphanie Allenou. Découvrez aussi son site « « L’îlot familles » créé en 2010 pour soutenir la parentalité (solutions, pistes, forum pour les parents épuisés,…)
  • Quelques livres : possibilité d’acheter ce livre avant la conférence ‘Le burn-out parental: l’éviter et s’en sortir ‘ au prix de 20,80€