« C’est Noël quand nos cœurs oubliant les offenses sont vraiment fraternels,
C’est Noël quand enfin se lève l’espérance d’un amour plus réel.
C’est Noël quand soudain se taisent les mensonges faisant place au bonheur,
Et qu’au fond de nos vies la souffrance qui ronge trouve un peu de douceur. »
Il y a quelques dizaines d’années, Odette Vercruysse avait trouvé les mots justes pour faire comprendre en chanson que Noël peut (doit ?) se vivre au quotidien dans tous les gestes de paix, de solidarité, de consolation et d’amitié.
En 2025, rien de nouveau sous les guirlandes du sapin ou les lumerottes de la crèche : sans amour partagé, pas de vrai Noël, pas d’avènement de Dieu au coeur de nos vies, pas d’émerveillement devant cet inouï inégalé. Restent les pralines, la pauvre dinde désossée et les cadeaux pour les uns … les roquettes, la peur ou la nuit dehors pour les autres. En termes de solidarité, on peut mieux faire !
Et la paix ? C’est quand qu’on aura la paix promise, pour de bon, pour toujours ? Vous savez comme quand les anges chantaient : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » Peut-être quand cet autre chant sera devenu lui aussi réalité : « La paix sera toi, sera moi, sera nous et la paix sera chacun de nous » ?
La paix serait donc autant « être » que « faire » ? Et oui, ma bonne dame, la paix est un choix de vie, une éthique pour bien vivre ensemble, une manière d’être de penser et d’agir basée sur le respect profond de l’intégrité physique, psychique et morale d’autrui et de soi.
Le concept de paix existe dans toutes les cultures ; il est le fondement de textes religieux formulés dans chacune par une même règle d’or de double réciprocité : aimer son prochain comme soi-même, ne pas lui faire ce qu’on ne voudrait pas qu’il nous fasse.
Et nous qui, par la foi, savons combien Dieu est bon, nous qui savons par la foi où nous allons, pouvons-nous, encore une fois, prendre le pari que ce 25 décembre et tous les autres jours, la paix aura une vraie chance parce que nous la vivrons sincèrement avec nos proches et que nous en témoignerons inlassablement ; parce que d’essais en ratages et en recommencements, nous réussirons à la rendre vivante et agissante… telle que notre Dieu l’a toujours voulue pour tous ses enfants.
Anne
