Edito

Unsplash

1, 2, 3… Partez !
L’année scolaire a redémarré ; l’année pastorale se met en route.
Comme il est d’usage au début de l’année, on pourrait formuler des souhaits.

Imaginons que j’aie droit à 3 souhaits, pas un de plus… Chaud ! Il ne faut pas se rater… réfléchissons…

Mon premier souhait serait pour chacun de celles et ceux avec qui j’aurai à travailler cette année : que toujours, je réussisse à voir tout le positif de nos collaborations avant de voir les difficultés parce qu’une attitude accueillante et ouverte à l’inconnu est plus à même de déboucher sur du positif qu’une attitude méfiante et soupçonneuse. Que je puisse me réjouir de tout ce qui nous unit plutôt que me désoler à l’avance de tout ce qui peut nous séparer.

Mon deuxième souhait serait pour tous les fiancés que nous aurons à rencontrer durant l’année : que je ne me surprenne jamais à me plaindre de la distance qui s’est installée entre eux et l’Eglise mais que je la voie plutôt comme une chance d’articuler le trésor de notre foi dans un langage qui leur soit accessible et qui les rapproche d’un Dieu désirable qui les attend et les aime là où ils sont et comme ils sont.

Mon troisième souhait serait pour le monde… Pauvre monde excité par toutes sortes de promesses fallacieuses, apeuré par tant de prises de parole désastreuses, désemparé par l’immense travail à faire pour continuer à tourner le plus justement possible, en colère de ne pas se sentir à la hauteur des défis à relever, paralysé par la violence qui semble inexorable, désespéré de voir l’incapacité à choisir le bien commun plutôt que les intérêts immédiats…

N’en jetez plus, la coupe est pleine !

« Au bout de ces ténèbres, une lumière pourtant est inévitable que nous devinons et dont nous avons seulement à lutter pour qu’elle soit. Par delà le nihilisme, nous tous, parmi les ruines, préparons une renaissance. » Albert Camus, L’homme révolté, Ed. Gallimard.

« C’est toi, Seigneur Dieu, qui es mon espoir ; je me fie à toi depuis ma jeunesse» Psaume 71, 5

Bonne année pastorale remplie de cette espérance que nous ne sommes pas seuls et que si Dieu nous appelle à une mission, il nous donne également les moyens de la mettre en œuvre.

Anne

De quoi est-il question ?

En matière de foi, il y a la doctrine (l’ensemble des affirmations ou explications qui constitue le contenu de cette foi) et la pastorale (les moyens mis en oeuvre pour que chacun connaisse la personne du Christ et comprenne la foi vivante de l’Eglise) . Il y a bien des situations particulières où la pastorale développe son action au souffle de l’esprit saint…

Imaginons qu’Arnaud soit catholique et Pascaline protestante. Ils s’aiment et décident de se marier. Tous les deux attachés à leur foi, ils souhaitent que leur consentement soit prononcé devant un prêtre et un pasteur. Que peut-on faire pour eux ?

Il s’agit donc d’un mariage mixte entre deux personnes chrétiennes mais de confessions différentes. Très souvent les fiancés attendent l’accompagnement commun des Eglises. Il n’y a cependant pas de mariage « oecuménique », c’est-à-dire au-delà des Eglises. Un mariage mixte demande donc d’être célébré dans une des Eglises, selon ses rites, même si ce mariage est reconnu par l’autre Eglise. La présence du ministre de l’autre Eglise signifie cette reconnaissance.

Il conviendra de veiller au respect dû à la foi de chacun, à son appartenance ecclésiale dès la préparation du mariage. Idéalement, la présence et l’accompagnement de représentants des deux Eglises est souhaitable pour honorer le cheminement de foi d’Arnaud et Pascaline  et partant, celui vers l’unité des chrétiens.

Les fiancés rédigeront une déclaration d’intention : il s’agit de formuler des engagements pour l’avenir. Arnaud et Pascaline réfléchiront ensemble à deux choses : le baptême et l’éducation chrétienne de leurs enfants. L’Eglise catholique souhaite qu’Arnaud fasse tout son possible -pas l’impossible- pour que ce baptême et cette éducation se fasse dans l’Eglise catholique. Pascaline peut avoir, elle aussi, le même genre de souhait. L’Eglise catholique comprend que la décision puisse ne pas se prendre dans l’immédiat ; elle entend bien respecter le cheminement des époux. Le droit canonique n’oblige pas Pascaline à signer une telle déclaration. Elle doit cependant être informée des engagements demandés à Arnaud. C’est le ministre du culte qui assure la préparation ou qui a la responsabilité de la rédaction du dossier, qui y notera les intentions de la partie non-catholique. Et cette note étoffera les motifs qui accompagnent la demande d’autorisation de mariage mixte.

Car oui, pour pouvoir se marier religieusement, Arnaud et Pascaline devront demander et obtenir une dispense de la part de l’autorité ecclésiastique du lieu, autrement dit l’évêque ou plus ordinairement son délégué aux dispenses.

Nous voici au jour « J ». Le mariage d’Arnaud et Pascaline aura lieu dans l’Eglise catholique sans eucharistie. La présence du pasteur protestant est évidemment souhaitable. C’est le ministre catholique qui préside la cérémonie selon les rites de l’Eglise catholique. L’autre ministre participera à tel ou tel moment de la cérémonie déterminé dans la préparation de la liturgie.

En conclusion, on pourrait dire que le mariage d’Arnaud et Pascaline, doit être vu et compris comme une grâce de progression vers l’unité des chrétiens plutôt que comme une source de difficulté ; il porte la marque de l’unité en Christ. Et puisque la célébration n’est pas le point final du mariage, l’accompagnement commencé demande à être poursuivi (comme pour tous les mariages d’ailleurs).

1. Éclats d’évangile

En toutes circonstances, la Parole de Dieu est une nourriture. Y puiser dans tous les moments de la vie est à utiliser sans modération, non pas pour lui faire dire ce que nous voudrions entendre mais pour nous laisser inspirer, pour y découvrir un nouvel élan, une bonne surprise, un appel peut-être ?

Pour ce mois de la rentrée, voici trois références du Nouveau Testament qui nous ont « parlé ».

2 Timothée 1:7: « Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné ; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse. »
Ce verset rappelle que Dieu donne la force, l’amour et la sagesse, des qualités précieuses pour la rentrée. Dieu nous appelle à aller plus loin que les yeux qui nous regardent. Avec Dieu, nous pouvons être libérés de la peur de l’inconnu, ce qui va libérer nos potentialités et nous aider à donner le meilleur de nous-mêmes. 

Colossiens 3:23:« Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes. » 
Ce verset encourage à faire de son mieux, en pensant à Dieu. Il souligne l’importance de l’attitude avec laquelle on travaille. Il ne suffit pas de simplement faire les choses, il faut le faire avec un cœur engagé et volontaire.

Matthieu 6:33: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. »
Ce verset encourage à mettre Dieu au premier plan, sachant qu’il pourvoira à nos besoins. Matthieu nous encourage à placer Dieu au centre de notre vie, à chercher sa volonté et à lui faire confiance pour subvenir à nos besoins. C’est un appel à une vie placée sous le signe de la confiance. 

Les grands-parents ont un rôle de transmetteurs, dit-on. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?

Quelques propositions : un film et des livres à voir avec ses petits enfants adolescents :

« Le potager de mon grand-père », documentaire de Marco Esposito. Véritable hymne à la vie, ce film met en scène un grand-père et son petit-fils. Martin, jeune citadin a décidé de venir se ressourcer chez son grand-père pour quelques jours. Il découvre alors le magnifique potager que son aïeul cultive en mémoire de sa femme. Inspiré et ravi d’en savoir plus sur le travail de la terre en compagnie de son grand-père, il comprend beaucoup de choses sur la vie. Un film qui donne le sourire à tous notamment à tous les grands-parents. 
Bande annonce Le film existe en DVD, on peut le trouver également sur des plate-formes de streaming. 

« Bon Papa », c’est le papa de Papy et le papy de Maman. Il est très vieux. Je crois qu’il a connu les dinosaures. Quand on est ensemble, on rigole beaucoup. Par exemple, quand il vient me chercher à l’école, il arrive en avance en disant à la maîtresse qu’il a rendez-vous chez le docteur. En vrai, c’est pour m’avoir plus longtemps avec lui.
Ed. Pastel



« La vérité sur les Grands-Parents »
On dit que les grands-parents ne sont pas marrants, les grands-parents sont lents, les grands-parents sont maladroits… Découvrez ici la vérité vraie sur les grands-parents, à travers les yeux d’un petit-fils admiratif.
Hardcover – Illustrated, 27 Feb. 2019 by Elina Ellis (Auteur), Camille Guénot (Traducteur)




« L’arbre sans fin »
Hipollène est presque grande et son père a décidé de lui apprendre tous les secrets de la chasse aux glousses. Ils habitent dans l’Arbre sans fin. Au bout d’une branche il y a toujours une autre branche. Grand-Mère sait tout de l’arbre. Grand-Mère meurt, l’arbre pleure. Hipollène se cache dans sa maison secrète. Elle est si triste qu’elle se transforme en larme, et c’est le début de son immense voyage. Ed. Ecole des Loisirs



Prière pour les grands-parents

Ô Seigneur Dieu Tout-Puissant,

Toi qui es la source de tout amour, de toute sagesse et de toute miséricorde,

Je viens devant toi aujourd’hui pour te confier mes grands-parents. Ils sont des piliers de ma vie, des modèles de patience et de dévouement, et je te rends grâce pour leur présence et pour tout ce qu’ils m’ont apporté.
Protège-les. Garde-les dans ta paix, entoure-les de ta présence bienveillante. Accorde-leur la force dans leur vieillesse et le réconfort dans les moments de solitude.

Seigneur, je te demande de leur accorder une santé robuste. Que leur corps soit fort, et que leur esprit reste vif et lucide. Aide-les à surmonter les douleurs physiques, les épreuves du vieillissement. Rends-les capables de profiter pleinement de chaque jour, et remplis leur vie de joie et de paix.

Seigneur, comble leur cœur de joie et de satisfaction. Qu’ils puissent voir les fruits de leur travail et de leur amour à travers leurs enfants et petits-enfants. Aide-les à comprendre combien ils sont aimés et appréciés, et que leur vie a un impact profond sur les générations à venir. Qu’ils sachent qu’ils ont semé des graines d’amour, de foi, et de valeurs qui continueront à grandir bien après eux.

Accorde-leur, Seigneur, la sagesse pour continuer à nous guider, nous, leurs enfants et petits-enfants. Que leurs paroles soient toujours empreintes de gentillesse, de patience, et de bienveillance. Que leur sagesse, acquise au fil des années, nous inspire à marcher sur tes chemins.

Je te confie également leurs relations avec leurs proches. Que l’amour entre eux et leur famille soit renforcé, et que les liens entre générations soient toujours marqués par l’écoute, le respect et la gratitude. Aide-moi, Seigneur, à les honorer comme ils le méritent, à les entourer d’attention et d’affection, et à leur montrer combien leur présence est précieuse pour moi.

Bénis-les dans leur foi. Qu’ils puissent sentir chaque jour ta présence dans leur vie, et qu’ils continuent à grandir spirituellement. Que leur foi en toi soit un exemple pour nous tous, et que leur confiance entes promesses soit une lumière qui éclaire notre propre chemin. Je Te demande aussi de leur accorder des moments de bonheur, de joie, et de sérénité. Que leur vie soit remplie de moments simples mais précieux, de sourires, de rires partagés, de moments de complicité avec leurs petits-enfants, et de temps de repos bien mérités. Que leur vieillesse soit douce et pleine de bénédictions.

Je te confie leurs inquiétudes et leurs craintes. Qu’ils sachent que tu veilles sur eux à chaque instant, que tu les accompagnes dans toutes les étapes de leur vie, et qu’ils peuvent toujours se reposer en ta présence aimante. Rassure-les dans leurs moments de doute, et rappelle-leur qu’ils ne sont jamais seuls.

Enfin, Seigneur, je te demande de nous aider, nous, leurs descendants, à toujours les honorer et les soutenir comme ils le méritent. Aide-moi à être un soutien pour eux, à les écouter avec patience, à leur montrer chaque jour à quel point je les aime et à quel point leur présence est une bénédiction pour moi. Donne-moi la sagesse et la tendresse nécessaires pour leur rendre tout l’amour et les soins qu’ils m’ont prodigués tout au long de ma vie. Amen.

Quelles activités vivre entre grands-parents et petits-enfants ?

HappyGrandsParents.be

Papy, Mamy, Papylou, Mamylou, Papou, Mamou… quel que soit le nom qu’on leur donne, ils sont sur le « front » des petits-enfants parfois pour de loooongs moments ! C’est sûr, ils ne manquent pas d’idées pour rendre les après-midi ou les journées attrayantes mais pour celles et ceux qui seraient en panne d’imagination, en voici quelques-unes.

  • la balade dans la nature : un classique (qui ne plait peut-être pas à tous les âges).
  • Mijoter une recette de cuisine familiale qu’on dégustera ensuite ensemble.
  • Feuilleter les albums photo « de quand papa et maman étaient petits ». Un vrai régal !
  • Lire ou raconter des histoires, il y a tellement de bons livres à la bibliothèque ou dans les librairies spécialisées « enfance ».
  • Raconter la Bible, ses grands récits aventureux qui font naître plein de questions… essayer d’y répondre ensemble… Quelques conseils
  • Les aires de jeux, les parcs, le musée ou une ferme pédagogique.
  • Bricoler ensemble, faire une cabane dans le jardin ou une chasse au trésor…
  • Les jeux de société ! Apprendre à jouer tous ensemble, à respecter les règles, à ne pas tricher, à s’entraider…
  • Jardiner, pourquoi pas ? Remuer la terre, semer, arroser, regarder pousser les légumes, les cueillir et les préparer pour le repas…
  • Et si on est très loin les uns des autres ? Grâce aux techniques modernes, on peut quand même jouer ensemble avec des jeux classiques ou des jeux vidéo. On peut lire ensemble et bavarder et chanter…

Bref les idées ne manquent pas ! Grands-parents et petits-enfants ont toujours tout à gagner à passer de chouettes moments ensemble. Et quand on est en panne, il y a de très bons sites internet pour nous faire des suggestions comme les activités Les MiniMondes; le site belge HappyGrandsParents.be; le Ligueur propose 22 idées .

Journée mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées

Chaque année, la Journée mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées se célèbre le 4e dimanche de juillet, un peu avant la fête de Saint-Joachim et de Sainte-Anne, les grands-parents de Jésus. Cette année, cela se passera donc le dimanche 27 juillet.

Le thème de cette année : « Bienheureux celui qui n’a pas perdu son espérance » (Sir 14,2).
En cette année jubilaire, la Journée, instituée par le pape François en 2021, se veut l’occasion de réfléchir à la manière dont la présence des grands-parents et des personnes âgées peut devenir un signe de l’espérance dans chaque famille et communauté ecclésiale. Le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie renouvelle l’invitation du Pape François à célébrer tous ensemble la Journée dans chaque diocèse et consacrer les célébrations du dimanche 27 juillet aux personnes âgées, favoriser les visites et les rencontres entre générations.
La Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées est une occasion de passer du temps avec ses aînés, de les écouter, de partager avec eux et de les remercier pour tout ce qu’ils ont apporté. C’est aussi l’occasion de réfléchir au rôle essentiel des personnes âgées dans la transmission de la foi, des valeurs et de l’expérience. Des ressources pour vivre cette journée.  

Édito

« Vacances, j’oublie tout ! Plus rien à faire de tout… »

ET oui, on voudrait bien mais comment oublier que le monde dans lequel on vit ne nous laisse aucun répit ? Même en faisant très attention à n’allumer ni radio, ni TV, les infos arrivent toujours à s’infiltrer dans nos journées. Via le Net, nos téléphones, les conversations fortuites sur le temps qu’il fait et Donald Trump qui a encore… Impossible d’y échapper.

Est-ce que « débrancher » est une option ? Est-ce qu’éviter les JT, les journaux, les flashes info n’est pas de l’indifférence déguisée ?
Est-ce que trop d’infos peut nuire à la santé ?
Est-ce que freiner un peu ses engagements bénévoles ou professionnels est une trahison quand on a besoin de décélérer pour pouvoir durer ?
Est-ce qu’un instant, juste un instant, on pourrait s’évader… et rêver d’un monde où les seules explosions seraient celles des feux d’artifice des fêtes de village quand vient l’été ?

Oui mais, et tous ceux qui subissent de plein fouet l’embrasement du Moyen Orient, quelle que soit la nationalité qui s’affiche sur leur carte d’identité ? Tous ceux qui perdent leur emploi, leurs allocations de chômage ou sont inquiets pour leur pension alors qu’un milliardaire privatise une partie de Venise pour son mariage ? Tous ceux à qui n’est reconnu aucun droit sauf celui de se taire ? Tous ceux dont les rêves se fracassent dès l’enfance, continuent de se déchirer à l’âge adulte et finissent par s’écraser tout à fait dans la solitude de la vieillesse ?

Tous ceux qui ne dorment plus, ne mangent plus, ne rient plus et finissent même par ne plus parler parce que trop de douleur, d’horreur et de malheur…?

« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et lon navait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. » Marc 6, 31-32

Alors… peut-être pas « vacances, j’oublie tout », mais à coup sûr quitter les routes du quotidien trop rempli de tout et s’égarer un peu sur des sentiers buissonniers, pour se restaurer l’âme avec celui qui nous y invite avant de nous envoyer vers « les brebis sans berger ». (Mc 6, 34)

Anne

Édito – Le mariage !

Le mariage, ce n’est pas une étape, mais une partie de notre vie ; bien plus qu’un choix, un chemin que nous décidons de parcourir à deux.

Le mariage, c’est l’amour, la passion, le temps que l’on aime passer à deux. Ce sont des petites attentions, des petits plaisirs innocents, des moments simples qui deviennent importants parce qu’ils sont partagés avec l’être aimé.

Mais le mariage, ce n’est hélas pas que ça. Qui dit chemin dit embuches, détours, escarpements…

Rebrousse-t-on chemin au moindre obstacle une fois que l’on a décidé de sa destination ? Abandonne-t-on à la moindre difficulté une fois que l’on a choisi son but ? Non, bien sûr.

Qui, dans sa relation amoureuse, n’a pas traversé une période de doute ? Que ce soit au début de la relation lorsqu’on s’interroge sur la compatibilité que l’on a avec l’autre, au moment où l’on discute de nos aspirations personnelles et de nos projets communs ou encore après une grosse dispute, tout le monde ou presque s’est un jour demandé si un avenir commun et pérenne était possible.

Ces doutes, ces obstacles sont tellement assimilés aux relations amoureuses qu’ils sont devenus un thème récurrent de la littérature romanesque : les conflits familiaux  qui opposent Roméo et Juliette ; la différence de statut social qui sépare Jasmine et le voleur Aladin, … Les exemples sont nombreux. Mais là où toutes ces histoires se rejoignent c’est dans le fait que, au bout du chemin, les deux amoureux ont réussi à faire fi de toutes les épreuves et à se retrouver pour s’unir pour la vie.

Les choses sont rarement aussi tranchées dans la vraie vie. Il est en effet assez rare que les difficultés que rencontrent la plupart des couples soient aussi extraordinaire que ce que l’on peut voir dans les contes et les histoires d’amour, mais le fond n’en est pas moins là. Une relation amoureuse sincère, un mariage ne peut marcher que si l’on accepte pleinement son partenaire, ses qualités comme ses défauts, et que l’on s’engage pleinement à ses côtés.

Un mariage, ce n’est pas un sprint, mais un marathon. Il requiert une implication totale et constante des deux partenaires, les obstacles et les disputes ne sont souvent rien d’autre que des signaux qui nous indiquent la bonne voie à suivre.

Pour certaines personnes, le mariage, en plus d’être une institution, un acte formel qui lie administrativement  deux personnes, est aussi et surtout une promesse que l’on fait à Dieu, la promesse de cheminer ensemble dans la foi et dans la lumière de son enseignement. A ce titre, un mariage est une alliance que deux êtres lient l’un avec l’autre, et avec Dieu, la promesse de rester fidèle, de se soutenir, de s’aider, de s’aimer, et d’être attentifs à leur bien-être mutuel… l’engagement solennel d’être l’un pour l’autre chemin de sainteté ; tout cela à l’image de l’alliance que Dieu passa avec Abraham et à travers lui, tout le peuple des croyants.

Muriel

Et puis vivre !

Le carême vient de commencer et j’ai déjà envie de parler de résurrection !Et peut-être de la difficulté d’y croire…
Comment croire à la résurrection quand l’histoire s’emballe et que des peurs d’autrefois remontent à la surface : peur de la guerre, de la violence, du mensonge, de tout perdre… ?
Que cela ne nous culpabilise pas trop, les femmes, dont Marie-Madeleine, qui se dirigent vers le tombeau le dimanche de Pâques ne s’attendent qu’à la mort. Et quand elles trouvent le tombeau vide, les anges ou « le jardinier » – suivant les versions des évangélistes – elles ont bien du mal à y croire… Alors nous ?

Pixabay

Tiens, cette image du jardinier justement…
Les plus érudits verront sans aucun doute un parallélisme entre Gn2 où Dieu et Adam se présentent sous la figure d’un jardinier et Jn 20 où Jésus restauré est le nouvel Adam, jardinier d’un nouvel Eden délivré du péché.
Qu’il nous soit permis d’uniquement contempler le jardinier dans son travail au quotidien : en voilà un qui prend bien soin du vivant : il prépare la terre, sème, plante, bouture, nettoie, nourrit, veille, patiente et quand le temps est venu, recueille, se réjouit et partage. Et puis il recommence ! Inlassablement car rien n’est jamais gagné d’avance.

Quand tout semble aller à vau-l’eau, que les événements qui s’enchaînent suscitent angoisse et repli sur soi, pouvons-nous faire « le pari du jardinier » ? Croire aux bourgeons plutôt qu’aux feuilles mortes ? Espérer de nouvelles pousses au milieu d’une plate-bande nue ? Et retrousser nos manches pour que cela advienne, aider la nature à faire son travail en quelque sorte… avec une indécrottable espérance chevillée au coeur et au corps, et la force des naïfs.

Voir la mort inéluctable… et puis vivre.
Affronter les difficultés… et puis vivre.
Pleurer sur ce qui n’est plus… et puis vivre.
Voir au-delà de l’invisible… et puis vivre quand même, même si… et surtout parce que la vie est plus forte que la mort… ce n’est pas ma naïveté qui l’invente, c’est notre foi qui l’affirme !

Anne