« Je rêvais de restaurer la dignité de l’homme, là où son humanité a été asservie, anéantie… » C’est Magda Hollander-Lafon qui parle, cette vieille dame qui témoigne de ce qu’elle a vécu, vu et rencontré à Birkenau où elle était déportée.
Etonnant petit bout de femme de 95 ans qui a vécu l’horreur et proclame « Vive la vie ! »… parce qu’elle croit en l’humanité de l’homme, en cette force de vie qui transcende l’ombre.
Daniel LEAL / AFP
Pas facile de reprendre à son compte un tel optimisme en ces jours de guerre. La guerre chez nous, en Europe ? Mais non, on avait dit « plus jamais ça ! » On avait dit « Ils n’oseront pas ! » On avait dit, on avait dit mais on se contente souvent de bavarder, de critiquer l’un, de porter l’autre aux nues, d’analyser théoriquement, de s’étaler en conjectures, de rouler des mécaniques et bla bla bla… Et encore une fois, des enfants sur les routes, des familles disloquées, des immeubles détruits, toute une vie qu’on laisse derrière soi pour fuir la terreur et la fureur.
Et encore une fois, sans attendre de mots d’ordre ou autorisations « officielles » la solidarité qui se déploie, parce qu’on ne peut pas rester sans rien faire comme si cela ne nous concernait pas, comme si cela ne pouvait pas nous arriver aussi… c’est là que se niche l’espérance en l’humanité de l’homme, si fragile, si faible, mais forte aussi parce qu’indestructible, comme une lame de fond qui vient ronger les pieds d’argile de ceux qui se croient invincibles.
Nous n’avons qu’un devoir : continuer à croire en la vie ! Le dire, le manifester, le proclamer, l’écrire, le chanter mais surtout le vivre… Soigner la peur des enfants en ne leur cachant pas que nous sommes inquiets nous aussi, mais en leur disant également que la majorité des êtres humains désire vivre dans un monde en paix, et que certains se lèvent ou s’agenouillent en prière pour que cela se sache, et qu’ils peuvent être avec nous, de ceux-là… des hommes et des femmes de paix et d’espérance, témoins vigilants aujourd’hui, là où nous sommes parce que, comme le dit encore Magda Hollander-Lafon : « Demain dépend de chacun et de chacune de nous ! »
A l’entrée de ce carême
2022, quel autre choix aurions-nous ? Comment pourrions-nous être à l’image de
Jésus crucifié-ressuscité si nous ne sommes pas résolument du côté de la
solidarité, de la compassion, de l’espérance et de la paix… du côté de la vie
envers et contre tout ?
Le Chêne un jour dit au Roseau : « Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ; Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent, qui d’aventure Fait rider la face de l’eau, Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d’arrêter les rayons du soleil, Brave l’effort de la tempête. Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr. Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n’auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l’orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des Royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste.
– Votre compassion, lui répondit l’Arbuste, Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci. Les vents me sont moins qu’à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin. »
Comme il disait ces mots, Du bout de l’horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs. L’Arbre tient bon ; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu’il déracine Celui de qui la tête au Ciel était voisine Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
Vous souvenez-vous du poème de Jean de La Fontaine « Le Chêne et le roseau » ? En réfléchissant au thème de cette news, je me suis souvenu de cette phrase, restée dans un coin de ma mémoire : le roseau plie mais ne rompt pas.
Ne sommes-nous pas trop souvent, à l’image de ce chêne à l’ego surdéveloppé, voulant tout contrôler, se montrer fort, sans faille, quitte à ne pas s’écouter, quitte à s’abrutir de travail, quitte à se donner à des addictions pour oublier, quitte à se détruire la santé mentale, physique ? Surtout ne pas montrer nos faiblesses, nos blessures, nos imperfections….. « Un garçon ne pleure pas !! » Nous l’avons tous entendue ou prononcée, cette phrase…
Serait-ce un souci éducationnel, culturel ?
Et pourtant…
Ecrivain, philosophe, sportif, entrepreneur, reine, parent, homme, femme, enfant, nous sommes tous confrontés, un jour ou l’autre, à nos failles, nos erreurs, nos échecs, nos imperfections ! Mais que nous apportent-ils ?
Gabriel Ringlet, dans son livre « Eloge de la fragilité » écrit cette phrase détonante : « Si vous voulez « réussir » dans la vie, n’hésitez pas à montrer vos failles ! Dieu lui-même est fragile, et c’est là sa grandeur ».
Comment est-ce possible ? Dieu fragile ?!
En effet, Dieu a désiré s’incarner en naissant pauvrement dans une étable, dans notre condition humaine. Il a même choisi de mourir de façon infâme sur le bois de la croix comme un vulgaire bandit. Au cours de sa vie publique, Jésus a été très sensible à toute détresse humaine, à la de vie des plus faibles. En rejoignant l’homme dans sa fragilité, Dieu nous a montré la puissance de sa force d’amour envers nous.
Il existe tellement de formes de fragilités : un complexe, une dépression, un handicap, la perte d’un emploi, la mort d’un être cher, le harcèlement scolaire ou au travail, le manque de moyens, les difficultés financières, la violence conjugale ou intra-familiale, le vieillissement, le racisme,…
Reconnaissons-la. Soyons créatifs. Trouvons des solutions, de l’aide. Osons frapper aux bonnes portes. Faisons-nous confiance. La fragilité pourrait nous donner la force pour traverser les difficultés de la vie.
Et la foi dans tout ça ? Que nous apporte-t-elle ? A chacun de trouver sa réponse. Pour ma part, demander humblement l’aide du Seigneur pour vivre ce que j’ai à vivre m’aide beaucoup.
Gabriel Ringlet dit, dans son interview avec Philippe Cochinaux sur Dominicains TV, avoir toujours terminé ses cours avec cette phrase : « N’ayez pas peur de votre fragilité. Elle sera une très grande force dans votre existence ! ».
Nombreux sont les articles, les émissions, les témoignages qui traitent de la fragilité. En voici quelques-uns ci-dessous. La liste n’est pas exhaustive… Ces derniers vous permettront peut-être de réfléchir, de méditer. Sans doute y aura-t-il un retournement, un changement de cap, une bulle d’oxygène, un nouveau souffle pour (re)trouver la VRAIE VIE qui est en chacun de vous !
Interview de Gabriel Ringlet par Philippe Cochinaux. Il y parle de son livre « Éloge de la fragilité ». « Le leitmotiv de ce livre étonnant qui invite à rencontrer Dieu au journal télévisé, dans un roman, une B.D., un poème ou un fait divers. Agnostiques, croyants ou non-croyants trouveront dans ces courts récits une approche nouvelle, très libre et personnelle des évangiles.
Découvrez les différents témoignages de Alexandre Jollien, philosophe suisse, atteint d’infirmité moteur cérébrale, auteur de plusieurs livres (La construction de soi, Petit traité de l’Abandon, Le Philosophe Nu)
Académie Catholique de France : La fragilité est indissociable de la vie. Elle nous interpelle à tous les niveaux. La fragilité est inhérente à l’accueil d’une vie que l’on n’a pas programmée et que l’on ne contrôle pas et cela nous fait peur. Pourtant, ne pas l’accueillir nous transforme en fossiles vivants. Nous partageons cette fragilité devant l’accueil de la vie avec Dieu. ICI
Dans le cadre de l' »Année Amoris Laetitia« , le Pape François, dans la 9e vidéo, nous parle de la fragilité des familles mise à rude épreuve partout dans le monde. « L’Église a le devoir de tendre la main à ceux qui souhaitent rester proches de Dieu, de les aider à transformer leurs échecs et leurs souffrances en occasions de cheminer vers la plénitude de l’Évangile. »
Ensemble prévenons la dépendance: un hôpital de jour pour personnes âgées fragiles. Le reportage vous décrit le parcours de personnes âgées fragiles.
De la fragilité humaine à la fragilité divine. À partir de la pensée du théologien protestant Paul Tillich, Élisabeth de Bourqueney nous livre une réflexion sur la fragilité humaine et la fragilité de Dieu. Le Dieu que nous célébrons à Noël est celui qui, au cœur de nos aliénations, nous donne le courage de surmonter l’absurde, l’angoisse, le non-être. ICI
Vodeus propose différents reportages :
la vie deJoseph Wresinski, créateur du mouvement ATD Quart-Monde, pour lutter contre la misère à partir de 1956.
« Corps fragile » proposé par « Vodeus », commence par ces paroles : « La vie m’a mis un moteur de Ferrari dans une carrosserie de 2 CV ». Ce sont les propos de Jean-Baptiste Hibon, psychosociologue, formateur et infirme moteur cérébral qui ouvre ce film.
Le témoignage poignant de la reine Paola, qui dans un reportage, nous livre avec beaucoup de sincérité ses difficultés de vie et de couple durant les années 70-80. Elle nous livre ses regrets mais aussi quelques conseils comme se donner le temps, pardonner, éprouver de la tendresse, aimer mieux ses enfants,… Et elle dit aussi cette phrase « Quand on accepte ce qu’on doit faire, on devient libre » ! Cfr article du Paris-Match, le reportage de Nicolas Delvaulx sur RTBF « Paola, côté jardin »
KTO : Pour se préparer au Carême, « La Foi prise au mot » vous propose une réflexion sur un thème très actuel : la fragilité(23-02-20). Régis Burnet reçoit deux invités : Marc Leboucher, éditeur et écrivain, et Corinne Lanoir, bibliste, professeur d’Ancien Testament à la faculté de théologie protestante de Paris.
Enterrement de Gaspard, fils aîné d’Anne-Dauphine Julliand, auteur de nombreux livres dont « Deux petits pas sur le sable mouillé ». Ecoutez ce mot d’accueil poignant des parents et le message plein d’espérance en dépit de la mort de leur 3e enfant.
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est
invisible pour les yeux. », nous dit le petit prince.
Comment aimer son conjoint, ses parents, ses enfants, ses amis, Dieu ? Les aime-t-on tous de la même manière ? Malheureusement il n’y a qu’un seul mot en français pour désigner cette action aux multiples dimensions… AIMER ! Pas si simple… Et il n’existe pas d’école pour apprendre à aimer. Alors, on se débrouille tant bien que mal…
FOCUS
Dans le Journal Dimanche n°3 (19 janvier 22), Angélique Tasiaux intitule son article « Vie conjugale – Mieux vaut des compliments que des reproches« . Elle y fait référence à Yvon Dallaire, psychologue canadien, qui « explore les ressorts des couples (plus ou moins) épanouis et partage des conseils à l’attention du grand public. » Vous y trouverez les bases pour une harmonie conjugale, les conseils pour négocier les blocages, … Lire la suite
De manière plus humoristique, la série « Tout le monde s’en fout » propose de courtes capsules sur différents thèmes. En voici deux : « Le couple » – « Je t’aime »
Les chanteurs, compositeurs, écrivains, poètes ne sont pas en reste ! Tous tentent de mettre leurs sentiments, leurs émotions en musique, en mots ! Natasha Saint Pier, Francis Cabrel, Jacques Brel, Musset, Victor Hugo,….
Vous trouverez ICI quelques phrases célèbres comme celle de Mère Térésa, le Dalaï Lama, Serge Gainsbourg….
La Bible, à travers les prophètes, les psaumes, les évangiles, ne parle que de cela : le dessein d’amour de Dieu pour les hommes. Les livres d’ Osée ou du Cantique des cantiques ne disent rien d’autre que cela : le Père nous aime d’un amour inconditionnel. Quoi que nous fassions, nous sommes pardonnés et aimés ! N’est-ce pas merveilleux ? En tant qu’adultes, enfants, parents et grands-parents, n’avons-nous pas aussi ce dessein-là avec nos proches ?
Dans l’évangile de Marc (8, 29-33), Jésus dit : « Voici le premier commandement : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe de lui répondre : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. «
Trois événements m’ont marqué ces derniers jours ! La tension grandissante entre l’Ukraine et la Russie et ses conséquences sur les populations ; la violence des casseurs vis-à-vis des policiers et des bâtiments lors de la manifestation de ce dimanche 23 janvier ; la mort par hypothermie du photographe René Robert (84 ans), tombé vers 21h30, dans une rue fréquentée de Paris (suite à un malaise ?). Il a fallu +/- 9 heures avant qu’une personne, un sans-abri, ne s’approche de lui et appelle les secours…
Je me pose très souvent cette question : d’où vient cette escalade de la violence, ce désintérêt de l’autre, cette déshumanisation de l’homme ? La guerre, la peur de l’autre, le pouvoir, … cela a toujours existé, me direz-vous ! Eh oui ! Il suffit de lire les plus anciens récits bibliques. Mais cela se passe aussi en couple, en famille. Comment combattre cette peur, ce repli sur soi, ce désir de vengeance, ce besoin de détruire l’autre pour son propre profit ?
Peut-être oser aller à la rencontre de l’autre,
apprendre à le connaître…
Peut-être oser faire silence et une introspection de temps en temps… Cela pour nous permettre une relecture qui ferait prendre conscience de nos actes parfois disproportionnés, de nos paroles souvent blessantes…
Mais avons-nous vraiment le désir de nous
remettre en question ? Pas toujours facile, j’en conviens…Que de courage il me faut pour constater
mes imperfections !
Peut-être que l’on pourrait demander de l’aide ! Dans sa vie publique, à de nombreuses occasions, Jésus a regardé tendrement un malade, un handicapé, un possédé et a répondu à son désir de guérison, de changement.
Et moi, pourrait-il aussi me guérir ? « Je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri » dit-on avant de communier.
Se faire accompagner par un thérapeute, un accompagnateur spirituel peut aussi être efficace pour retrouver l’amour de soi et des autres, l’envie de se donner, de servir, partager la joie…
Nous savons que le mal existe, divise.1 Combattons-le de toutes nos forces ! Espérons ! Faisons rayonner l’amour ! Annonçons l’évangile !
« Donnez à
ceux que vous aimez des ailes pour voler, des racines pour revenir, et des
raisons de rester. » Dalaï Lama
“Lorsque vous
êtes amoureux l’éternité est encore trop courte. » Anonyme
« Je t’aime
dans le temps. Je t’aimerai jusqu’au bout du temps. Et quand le temps sera
écoulé, alors, je t’aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a
été, ne pourra jamais être effacé. » Jean
d’Ormesson
« Je ne sais où va mon chemin mais je marche
mieux quand ma main serre la tienne. » Alfred de Musset
« Il n’y a
rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d’exister pour
quelqu’un. » Victor Hugo
« Aimer sans
être aimé, c’est comme allumer une cigarette avec une allumette déjà
éteinte. » George Sand
« Aimer,
c’est savoir dire je t’aime sans parler. » Victor
Hugo
“La haine tue
toujours, l’amour ne meurt jamais.” Gandhi
“Ne croyez pas
que le chocolat soit un substitut à l’amour… L’amour est un substitut au
chocolat.” Ingram Miranda
“Le plus grand
bonheur après que d’aimer, c’est de confesser son amour.” André
Gide
“Offrir l’amitié
à qui veut l’amour, c’est donner du pain à qui meurt de soif.” Proverbe
espagnol
“Le sentiment de
ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés.” Mère
Teresa
“L’amour c’est
comme la guerre, facile à démarrer, difficile à finir… et impossible à
oublier.” Anonyme
“Il est du
véritable amour comme de l’apparition des esprits: tout le monde en parle, mais
peu de gens en ont vu.” François de La Rochefoucauld
“La vie ne vaut
d’être vécue sans amour.” Serge Gainsbourg (La Javanaise)
Fort d’une longue expérience et de multiples ouvrages sur le sujet, le psychologue canadien Yvon Dallaire explore les ressorts des couples (plus ou moins) épanouis et partage des conseils à l’attention du grand public.
Les couples heureux ne sont pas nombreux, constate, d’emblée, Yvon Dallaire. Pour preuve, de plus en plus de thérapeutes se sont engagés dans leur accompagnement. Ce phénomène de soutien n’est pas neuf ni réservé à un pays ou à un continent. Canada et Belgique connaissent le même type de phénomène. « Un couple heureux, c’est un projet pour réaliser des projets« , estime le psychologue canadien, qui n’hésite pas à étayer son discours de multiples listes de trucs et astuces, facilement mémorisables, dans un esprit d’efficacité typique des Américains du nord!
Un théâtre de crises
« L’amour se construit au fur et à mesure que le couple négocie à double gagnant. Celui-ci est le creuset de beaucoup de problèmes insolubles« , estime Yvon Dallaire. Malgré tout, « un couple heureux connaît aussi des confrontations« . Si le couple est le théâtre de crises, la manière dont celles-ci sont appréhendées a une incidence directe sur le coefficient de satisfaction des deux personnes concernées! « 80% des couples ne dépassent jamais la lutte pour le pouvoir« , estime-t-il, invitant à trouver une troisième piste qui permette le déploiement d’une culture conjugale. L’un des paradoxes, qui mène à des conflits sous-jacents et les alimente, tient à un tiraillement entre fusion et autonomie, deux comportements qui se trouvent aux antipodes. « Plus tu me poursuis, plus je te fuis!« , cite le psychologue canadien, qui distingue quatre dimensions dans la vie. Sans qu’il y ait ordre de primauté, la première concerne la vie professionnelle, la seconde celle avec le partenaire, la troisième le côté privé et la dernière celle de parent, tandis que « la dimension spirituelle recouvre l’ensemble« . Pour atteindre une forme d’épanouissement, ces quatre zones doivent être déployées de manière équitable; l’équilibre conférant une forme de bonheur. « Un couple est supposé formé de deux personnes autonomes. Chez les couples malheureux, il y a un déséquilibre« , observe le psychologue, qui compare, de manière visuelle, le cas d’un échiquier qui serait joué avec des pions blancs et noirs ou celui d’un damier avec des pièces d’échec. Cafouillage garanti, bien entendu! Il importe toutefois de « ne pas se laisser envahir par les émotions de l’autre« , tout comme il est nécessaire de « ne pas laisser les émotions prendre le dessus sur la raison« . Pour rappel, ces émotions sont au nombre de six: la joie, la peur, la surprise, la colère, le mépris et la tristesse. « Elles sont la réaction à un besoin satisfait ou frustré. »
Les mythes de la communication
Malgré une grande recherche d’égalité, Yvon Dallaire observe que, « même quand l’amour et la bonne foi ne font pas défaut, les femmes donnent des conseils non sollicités, tandis que les hommes achètent la paix par le silence. La diabolisation des différences crée des escalades. » Canadien, le psychologue l’incarne aussi dans son recours à des expressions (délicieusement) typiques, comme « le mémérage », ces temps d’échanges dans la communication entre femmes, où elles s’offrent de la compassion. Dans la vie conjugale aussi, l’effet bénéfique des compliments prime sur celui des reproches, qui déplorent un comportement, ou des critiques, perçues davantage comme « une attaque » personnelle. « Ce n’est pas le tu qui tue la communication, c’est ce qui suit le tu! » En définitive, « le biscuit fonctionne mieux que le bâton! » Et puis, « chaque couple possède une histoire et un mythe fondateur. Et des projets à court ou à moyen terme, voire de retraite. » Alors, explorez-les! Angélique TASIAUX
La conférence « Qui sont ces couples heureux? » était organisée en ligne par Parents-Thèses, un espace de conférences et de formations consacré à l’éducation et à la connaissance de soi. Infos: http://www.parents-theses.be
TEMOIGNAGE Le partage avant tout Mariée depuis 23 ans, Nancy confie les clefs de son bonheur: « Nous parlons beaucoup. Quand arrive un imprévu, nous pesons le pour le contre, ensemble. Nous nous complétons et nous nous rassurons l’un l’autre. Je suis vite inquiète, lui posé. C’est la force tranquille! » Elle avoue être fière de son couple et transmettre, l’air de rien, un modèle accompli à ses deux filles. « Nous avons confiance en l’autre. Il a sa bulle d’air avec le tennis de table. » Et le jour où ils seront pensionnés, ils rêvent de partir à deux en mobilhome, à travers la France. ✐ A. T.
LES SEPT BASES POUR L’HARMONIE CONJUGALE
1. Le sens des responsabilités 2. Vivre seul et heureux 3. Trouver un partenaire approprié 4. L’intelligence émotionnelle conjugale 5. La connaissance des différences homme-femme 6. L’art de la négociation 7. Les habilités relationnelles (empathie, assertion, ouverture à autrui, positivisme)
TROIS CLEFS DES COUPLES HEUREUX
1.Les partenaires passent 4 à 5h ensemble, par semaine 2. Les conjoints sont exigeants face à leur mariage 3. Les conjoints ne croient pas à la critique constructive
SIX CONSEILS POUR NÉGOCIER LES BLOCAGES
1. Etablir une entente financière 2. S’entendre sur les principes éducatifs 3. Se protéger des belles-familles 4. Créer un havre de paix à la maison 5. Travailler en équipe 6. Se donner des rendez-vous galants
LES SUJETS HYPER SENSIBLES
1. L’argent 2. L’éducation des enfants 3. Les belles-familles 4. Les tâches ménagères (sous-estimées et surestimées) 5. La vie privée/la vie professionnelle 6. La sexualité
Et de nouveau rendus à la porte d’une nouvelle année qui réclame son lot de bonnes résolutions ! Et ça m’ennuie déjà profondément… La même rengaine chaque année qui aboutit au mieux à un constat d’inefficacité, au pire aux profondeurs insondables de la mauvaise conscience.
Peut-être que mes bonnes résolutions n’en sont finalement pas ou qu’elles sont mal choisies ? C’est vrai, en quoi choisir de faire plus d’exercice physique ou manger plus sainement va-t-il changer la face du monde ?
Ah parce que tu as l’ambition de peser sur le cours des choses ?
Peser, sûrement pas… mettre mon grain de sel, ma petite brique à
l’édifice, j’aimerais ça… j’aimerais vraiment !
Qu’est-ce qui t’en empêche ?
Cette question !!! D’abord je ne sais pas par où commencer et puis, je
doute fort que ça serve à quelque chose. Pardon de plomber l’ambiance mais, tu
vois, là nous sommes en pleine trêve des confiseurs, un no man’s land entre
Noël et Nouvel An. Et en plein dans cette semaine « blanche », il y a
le 28 décembre… la fête des saints Innocents, le jour où on se rappelle que des
enfants ont été massacrés parce qu’un tyran paranoïaque avait peur de perdre
son pouvoir. Des saint innocents, on en massacre encore aujourd’hui : il y en a
des milliers au fond de la Méditerrannée ; il y a des milliers d’adultes qui
cachent au fond de leur corps et de leur âme un enfant martyrisé par un
pervers… combien d’enfants grandissent dans des camps ? Combien d’enfants qui
n’ont pas encore connu un seul jour de paix dans leur courte vie ? Combien de
mauvais choix, de temporisation, d’indifférence, de surdité, de coeurs secs qui
compromettent l’avenir de nos enfants et petits-enfants ? Qu’est-ce que je fais
de tout cela à l’heure des bonnes résolutions ?
Je ne sais pas pour toi, mais personnellement, je suis consciente de
n’avoir aucune prise sur bien des choses, du moins si je m’en remets à mes
seules forces et mon ego. La seule manière, pour moi, de vivre dans ce chaos
sans effroi, c’est de rejoindre résolument celles et ceux qui décident
librement et petitement de participer à ce que j’appellerais l’oeuvre de Dieu.
Devenir coopérateur, coartiste, cocréateur de l’avenir avec lui… comme beaucoup
de personnes le font déjà partout dans le monde… et tenter de remettre le monde
à l’endroit… en commençant par moi ! C’est un processus qui peut paraître lent,
trop immense à notre échelle mais l’espérance en est le carburant et le maître
d’oeuvre est fiable !
Baisser les bras n’est pas une option…
Voir où mes mains peuvent être utiles chaque jour
sera ma bonne résolution !
Notre service des couples et des familles et celui de la catéchèse organisent deux matinées de formation, d’échange et de réflexion. Cela s’adresse à tous.
Où ? Espace Prémontrés, 40, rue des Prémontrés à Liège
Quand ? (le samedi 26 mars 2022 : « Familles, terreau de la foi »)
le samedi 11 juin 2022 : « Les parents, partenaires de la catéchèse »
Pour une Église synodale : communion / participation / mission
Késako ? Quel est le but ? Qui est concerné ? Quel est l’agenda ?
Le processus synodal, lancé dans TOUS les diocèses du monde, est une occasion magnifique pour discerner ensemble comment avancer pour être une Église plus synodale. Lire la suite
Le but de ce synode est de consulter TOUT le peuple de Dieu pour « faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d’espérance, apprendre l’un de l’autre, et créer un imaginaire positif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces » (Pape François)
À qui cela s’adresse ? À tous, à tout le peuple de Dieu, à toutes les équipes (équipes pastorales, CUP, fabriques d’église, les fraternités, les associations, les jeunes, …) les personnes plus éloignées de l’Église, … Même les enfants sont invités à discerner à travers un questionnaire adapté pour eux selon leur âge (6-10 ans et 11-12 ans).
Alors, entrez dans le processus synodal : toutes les voix comptent ! Tous les rêves, les idées, les envies, les questions sont les bienvenus ! On a besoin de vous et de votre avis ! Cfr invitation du Vicaire général sur Cathobel à participer à la phase diocésaine du synode.
Découvrez les documents à télécharger sur la page (questionnaires, vadémécum) ainsi que le calendrier : Documents & Outils
Voici la question fondamentale de ce synode : Une Église synodale, en annonçant l’Évangile, «fait route ensemble». Comment ce «cheminer ensemble» se déroule-t-il aujourd’hui dans votre Église locale ? Quelles étapes l’Esprit nous invite-t-il à franchir pour grandir dans notre «cheminement commun» ? Ou, plus simplement : Comment cheminons-nous ensemble dans notre Eglise locale et que mettre en place pour améliorer et ouvrir ce cheminement à un plus grand nombre ? «
Émissions sur RCF sur ce sujet RCF Liège : https://rcf.fr/recherche?keyword=synode%20synodalit%C3%A9 RCF.fr Synode sur la synodalité : les catholiques saisiront-ils leur chance de faire avancer l’Église ?Podcast Synode 2023 : « C’est important de relire nos pratiques » Podcast Synode sur la Synodalité : pourquoi, comment et pour qui ? Podcast