En forme pour faire face au(x) virus !

Article du Journal Dimanche n° 25- 24 juin 2020, page 10 – ✐ Nancy GOETHALS

Par ses effets anti-inflammatoires, l’exercice physique permet de mieux faire face aux maladies. Si d’autres facteurs jouent aussi, notre santé est donc partiellement dépendante de notre bonne condition physique. Mais qu’entend-on par ces trois mots?

Il ne faut pas être un athlète de haut niveau pour se considérer en bonne santé », explique la professeure Louise Deldicque qui travaille à la faculté des Sciences de la Motricité de l’UCLouvain, avec le professeur Marc Francaux. Ils ont récemment publié une étude(*) sur le lien entre une bonne condition physique et une possible protection contre les inflammations dues au coronavirus.

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TANT DE BIENFAITS POUR NOTRE SANTÉ !

En plus de stimuler la dopamine – l’hormone du bonheur! -, l’activité physique

  • développe les vaisseaux sanguins, ce qui assure une meilleure circulation sanguine.
  • joue sur la fréquence cardiaque, ce qui préserve efficacement le cœur.
  • diminue la tension même si, pendant l’activité physique, elle l’augmente.

Le bénéfice se ressent sur les 22-23 heures restantes de la journée. De plus, bouger

  • régule le poids.
  • avec l’âge, préserve les neurones et favorise les connexions.
    renforce l’action des médicaments et permet de réduire leur utilisation.
  • par ses effets directs sur la fonction pulmonaire, peut réduire le risque, la durée et la gravité des infections virales.

L’exercice physique est donc un adjuvant important sans être le remède à tout.

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En outre, ces bienfaits se manifestent à condition de pratiquer régulièrement et durablement. Ceci dit, au début de la pratique, le corps fatigue plus. Il faut passer ce cap pour enfin se sentir bien en faisant de l’activité physique. Mais quand on ne peut plus s’en passer, on sait que ce cap est franchi. Louise Deldicque précise donc: « Notre travail en tant qu’éducateurs physiques ou professionnels de la santé, c’est de comprendre les mécanismes, de pouvoir vulgariser, dire pourquoi l’activité physique est intéressante et dans quelles conditions on peut la pratiquer. » Dès le moment où l’on comprend, on est motivé et on… agit!

✐ N.G.

(*) La traduction du titre anglais de l’étude est « Une bonne condition physique protège-t-elle contre les réponses pro-inflammatoires induite par le coronavirus? », H. Zbinden-Foncea, M. Francaux, L. Deldicque et J.A. Hawley, 23/04/2020.

A vos compteurs!

Ces 150 minutes peuvent être réparties sur la semaine: trois fois 50 minutes ou cinq fois 30. C’est accessible à tout le monde, même avec une vie dense. Monter les escaliers, faire ses courses à pied, jardiner…, cela fait aussi partie des 150 minutes et permet déjà d’être en meilleure santé. « Le problème dans les maisons de repos c’est qu’on fait tout pour les seniors qui sont donc vraiment inactifs. C’est en partie pour cela qu’ils ont été si ,touchés par le coronavirus », explique la chercheuse de l’UCLouvain. « Le fait de bouger, de contracter les muscles, d’une part, renforce le système immunitaire et, d’autre part, procure un niveau suffisant de forme physique cardio-respiratoire. » Or, le virus provoque justement des dégâts dans les voies respiratoires; mieux les protéger peut donc s’avérer très utile, voire salvateur!« Attention! Il y a toujours des exceptions à la règle et ce serait très dangereux de dire que l’activité physique est bonne sur tous les plans », insiste Louise Deldicque. En effet, l’aspect génétique intervient aussi; dès lors des personnes actives et en bonne santé sont mortes à cause du coronavirus. Ainsi donc, l’exercice physique ne protège pas à 100% du virus et n’empêche pas celui-ci d’entrer dans l’organisme. Il n’est donc pas préconisé en traitement exclusif mais vient en complément d’autres traitements médicaux, supervisés par un médecin et en accord avec le diagnostic médical.

En prévention, certainement!

« Pour répondre à des problématiques de santé, la prévention est le maître-mot et c’est le premier rôle de l’activité physique », explique la chercheuse. En curatif, l’activité physique peut être maintenue tant que les symptômes se limitent à un rhume. En effet, le système immunitaire – renforcé par l’activité physique – est capable de réagir rapidement contre l’attaque du virus mais uniquement chez les patients très peu atteints. Mais Louise Deldicque nous met en garde: « Quand l’inflammation est trop développée – une pneumonie par exemple –, l’activité néfaste. Il faut donc plutôt prévenir par l’activité physique que vouloir guérir. »

Fièvre = stop!

« D’ailleurs, poursuit-elle, en cas defièvre (38° ou plus), on arrête toute activité physique car cela peut engendrer d’autres dérèglements. » Selon l’étude qu’elle a menée avec ses confrères,« la progression du COVID-19 dépend en grande partie de l’état de santé initial d’un individu et de la réponse immunitaire déclenchée par l’infection. Si la personne est déjà fragile à cause d’autres maladies fortement inflammatoires comme l’obésité ou le diabète, il s’en suit une inflammation pulmonaire qui peut être mortelle ».

Cet état inflammatoire causé par d’autres maladies et dit de ‘bas grade’ apparaît aussi avec le vieillissement et l’usure des cellules. C’est un phénomène normal qui ne pose pas de problèmes, sauf en cas d’attaques virales. C’est pourquoi les personnes âgées, même si elles ne présentent pas de signes de comorbidité, sont des personnes à risque. D’où l’importance pour les seniors de rester actifs.

Cascade de problèmes…

Le problème c’est qu’actuellement il y a aussi une ‘pandémie d’inactivité physique’ qui concerne essentiellement le monde occidental. « Bien sûr, ce serait trop réducteur de dire que la pandémie de coronavirus est due uniquement à l’inactivité physique. Cependant, explique la chercheuse,la relation entre obésité ou diabète et COVID-19 est de plus en plus évidente car il y a déjà des inflammations présentes dans l’organisme. Les virus s’installent dans ce cas plus facilement et peuvent alors faire des ravages. Les gens sains attrapent aussi le virus mais ne développent pas les symptômes que les diabétiques ou les obèses ont connus. Ce constat va sans doute nous conduire à soigner l’obésité ou le diabète non pour ce que sont ces maladies mais pour tout ce qu’elles peuvent engendrer comme conséquences secondaires. »

… et solutions en cascade?

Beaucoup de maladies sont liées à notre époque: le cancer, le VIH, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer ou de Parkinson) et l’obésité. En réponse aux problématiques de santé, l’activité physique fait donc partie des solutions mais n’est pas la seule. Ceci dit, l’obésité et le diabète sont des maladies qu’on peut facilement éviter grâce à une activité physique régulière. En la proposant aux personnes à risque de développer ces maladies – les prédiabétiques, les gens en surpoids mais pas encore obèses – on a vraiment plus d’impact, sans recourir à des médicaments et à moindre coût pour la sécurité sociale.« Nous, chercheurs, cela nous occupera beaucoup dans les années à venir », conclut Louise Deldicque. Si c’est au bénéfice de notre santé, tant mieux!

✐ Nancy GOETHALS

« Vieillir en étant bien informé.e » !

En partenariat avec la Fondation Roi Baudouin, la Fédération royale du Notariat belge a publié une brochure consacrée au vieillissement. Disponible gratuitement, celle-ci envisage l’ensemble des aspects pratiques de la vie en société et en famille, seul ou accompagné.

En vieillissant, les besoins et les attentes évoluent, se modifient au fil du temps. Des questions se posent : serais-je encore capable de rester dans ma maison ? Qu’est-ce que l’habitat « kangourou » ou « intergénérationnel » ? Qu’en est-il de ma vie affective ? comment préparer ma retraite ? Que faire de mon temps libre ? Comment préparer la succession ? Comment anticiper les soins de santé que je voudrais recevoir ou ne pas recevoir à partir d’un certain moment ? Quels sont mes droits comme grand-parent lors d’un divorce ? ….

Vous trouverez en grande partie des réponses à votre questionnement dans la brochure « Vieillir en étant bien informé.e »

Télécharger la brochure

La retraite ?

La retraite ? Tout le monde en rêve ! Mais quand on s’en approche, cela peut être un peu déroutant ! Ré-apprendre à vivre à deux, organiser son temps libre, s’engager … pas toujours facile à vivre dans les premiers temps !  « Vies de famille » sur KTO propose quatre vidéos avec des témoignages, des points de repères.

Retraités : Vivre le changement (1/4)
Le temps de la retraite est souvent attendu avec intérêt par ceux dont l’âge s’en approche. Cette nouvelle étape de la vie marque un réel changement au quotidien. Alors comment appréhender ce nouveau rythme ? Faut-il se préparer à la retraite ? Et quel sens trouver à cette nouvelle étape de la vie ?

Retraités : Se retrouver en couple (2/4)
Quand arrive le temps de la retraite, les couples se retrouvent parfois face à face, à la maison, avec le temps devant soi. Mais comment se passe cette nouvelle vie de retraite à deux ? Quelles sont les clefs pour vivre au mieux ces retrouvailles au quotidien ? Quels sont les défis, et quelles sont les joies à vivre le temps de la retraite en couple ?


Retraités : Un temps pour se donner (3/4)
L’engagement citoyen ou associatif fait partie des activités principales des retraités ! Un retraité sur trois s’engage au service des autres au moment de la retraite. Pourquoi un tel engagement a-t-il du succès chez les retraités ? Quel sens en cette période de la vie où le rythme n’est plus le même ? Alors entre un temps pour rendre aux autres ce que l’on a reçu, pour rester utile à la société ou pour maintenir le lien social, toutes les motivations des retraités sont bonnes pour se donner !


Retraités : Un temps pour prier (4/4)
Au moment de la retraite, la prière peut prendre une autre saveur. Entre prière pour le monde, pour sa famille et bilan de sa vie, la retraite est souvent un temps propice pour être renouvelé dans sa prière. Le senior à la retraite a le temps pour redécouvrir à travers les Ecritures et la prière quotidienne, cette relation personnelle à Dieu que chacun est invité à vivre jusqu’au bout. La retraite : un temps pour préparer la Rencontre ultime.

En forme pour faire face au(x) virus

Il ne faut pas être un athlète de haut niveau pour se considérer en bonne santé », explique la professeure Louise Deldicque qui travaille à la faculté des Sciences de la Motricité de l’UCLouvain, avec le professeur Marc Francaux. Ils ont récemment publié une étude(*) sur le lien entre une bonne condition physique et une possible protection contre les inflammations dues au coronavirus. Louise Deldicque poursuit: « Par contre, il faut pratiquer 150 minutes d’activité physique par semaine à une intensité modérée. Cela correspond à de la marche rapide (5-6 km/h) pour un adulte. Pour un senior, ce rythme peut être moindre (3-4 km/h) car la capacité physique va diminuer avec l’âge; c’est physiologique et normal. »

A vos compteurs!

Ces 150 minutes peuvent être réparties sur la semaine: trois fois 50 minutes ou cinq fois 30. C’est accessible à tout le monde, même avec une vie dense. Monter les escaliers, faire ses courses à pied, jardiner…, cela fait aussi partie des 150 minutes et permet déjà d’être en meilleure santé. « Le problème dans les maisons de repos c’est qu’on fait tout pour les seniors qui sont donc vraiment inactifs. C’est en partie pour cela qu’ils ont été si touchés par le coronavirus », explique la chercheuse de l’UCLouvain. « Le fait de bouger, de contracter les muscles, d’une part, renforce le système immunitaire et, d’autre part, procure un niveau suffisant de forme physique cardio-respiratoire. » Or, le virus provoque justement des dégâts dans les voies respiratoires; mieux les protéger peut donc s’avérer très utile, voire salvateur!

« Attention! Il y a toujours des exceptions à la règle et ce serait très dangereux de dire que l’activité physique est bonne sur tous les plans », insiste Louise Deldicque. En effet, l’aspect génétique intervient aussi; dès lors des personnes actives et en bonne santé sont mortes à cause du coronavirus.

Ainsi donc, l’exercice physique ne protège pas à 100% du virus et n’empêche pas celui-ci d’entrer dans l’organisme. Il n’est donc pas préconisé en traitement exclusif mais vient en complément d’autres traitements médicaux, supervisés par un médecin et en accord avec le diagnostic médical.

En prévention, certainement!

« Pour répondre à des problématiques de santé, la prévention est le maître mot et c’est le premier rôle de l’activité physique », explique la chercheuse.

En curatif, l’activité physique peut être maintenue tant que les symptômes se limitent à un rhume. En effet, le système immunitaire – renforcé par l’activité physique – est capable de réagir rapidement contre l’attaque du virus mais uniquement chez les patients très peu atteints. Mais Louise Deldicque nous met en garde: « Quand l’inflammation est trop développée – une pneumonie par exemple –, l’activité physique pourrait même être néfaste. Il faut donc plutôt prévenir par l’activité physique que vouloir guérir. »

Fièvre = stop!

« D’ailleurs, poursuit-elle, en cas de fièvre (38° ou plus), on arrête toute activité physique car cela peut engendrer d’autres dérèglements. » Selon l’étude qu’elle a menée avec ses confrères, « la progression du COVID-19 dépend en grande partie de l’état de santé initial d’un individu et de la réponse immunitaire déclenchée par l’infection. Si la personne est déjà fragile à cause d’autres maladies fortement inflammatoires comme l’obésité ou le diabète, il s’en suit une inflammation pulmonaire qui peut être mortelle ». Cet état inflammatoire causé par d’autres maladies et dit de ‘bas grade’ apparaît aussi avec le vieillissement et l’usure des cellules. C’est un phénomène normal qui ne pose pas de problèmes, sauf en cas d’attaques virales. C’est pourquoi les personnes âgées, même si elles ne présentent pas de signes de comorbidité, sont des personnes à risque. D’où l’importance pour les seniors de rester actifs.

Cascade de problèmes…

Le problème c’est qu’actuellement il y a aussi une ‘pandémie d’inactivité physique’ qui concerne essentiellement le monde occidental. « Bien sûr, ce serait trop réducteur de dire que la pandémie de coronavirus est due uniquement à l’inactivité physique. Cependant, explique la chercheuse, la relation entre obésité ou diabète et COVID-19 est de plus en plus évidente car il y a déjà des inflammations présentes dans l’organisme. Les virus s’installent dans ce cas plus facilement et peuvent alors faire des ravages. Les gens sains attrapent aussi le virus mais ne développent pas

les symptômes que les diabétiques ou les obèses ont connus. Ce constat va sans doute nous conduire à soigner l’obésité ou le diabète non pour ce que sont ces maladies mais pour tout ce qu’elles peuvent engendrer comme conséquences secondaires. »

… et solutions en cascade?

Beaucoup de maladies sont liées à notre époque: le cancer, le VIH, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer ou de Parkinson) et l’obésité.

En réponse aux problématiques de santé, l’activité physique fait donc partie des solutions mais n’est pas la seule. Ceci dit, l’obésité et le diabète sont des maladies qu’on peut facilement éviter grâce à une activité physique régulière. En la proposant aux personnes à risque de développer ces maladies – les prédiabétiques, les gens en surpoids mais pas encore obèses – on a vraiment plus d’impact, sans recourir à des médicaments et à moindre coût pour la sécurité sociale.

« Nous, chercheurs, cela nous occupera beaucoup dans les années à venir », conclut Louise Deldicque. Si c’est au bénéfice de notre santé, tant mieux!

✐ Nancy GOETHALS

En forme pour faire face au(x) virus

Dimanche n°25 – 21 juin 20 – article de Nancy Goethals

Par ses effets anti-inflammatoires, l’exercice physique permet de mieux faire face aux maladies. Si d’autres facteurs jouent aussi, notre santé est donc partiellement dépendante de notre bonne condition physique. Mais qu’entend-on par ces trois mots? Lire la suite

Tant de bienfaits pour notre santé !

© Adobe Stock

En plus de stimuler la dopamine – l’hormone du bonheur! -, l’activité physique

  • développe les vaisseaux sanguins, ce qui assure une meilleure circulation sanguine.
  • joue sur la fréquence cardiaque, ce qui préserve efficacement le cœur.
  • diminue la tension même si, pendant l’activité physique, elle l’augmente.

Le bénéfice se ressent sur les 22-23 heures restantes de la journée.

  • régule le poids.
  • avec l’âge, préserve les neurones et favorise les connexions.
  • renforce l’action des médicaments et permet de réduire leur utilisation.
  • par ses effets directs sur la fonction pulmonaire, peut réduire le risque, la durée et la gravité des infections virales.

L’exercice physique est donc un adjuvant important sans être le remède à tout. En outre, ces bienfaits se manifestent à condition de pratiquer régulièrement et durablement. Ceci dit, au début de la pratique, le corps fatigue plus. Il faut passer ce cap pour enfin se sentir bien en faisant de l’activité physique. Mais quand on ne peut plus s’en passer, on sait que ce cap est franchi. Louise Deldicque précise donc: « Notre travail en tant qu’éducateurs physiques ou professionnels de la santé, c’est de comprendre les mécanismes, de pouvoir vulgariser, dire pourquoi l’activité physique est intéressante et dans quelles conditions on peut la pratiquer. » Dès le moment où l’on comprend, on est motivé et on… agit!

(*) La traduction du titre anglais de l’étude est « Une bonne condition physique protège-t-ellecontre les réponses pro-inflammatoires induite par le coronavirus? », H. Zbinden-Foncea, M. Francaux, L. Deldicque et J.A. Hawley, 23/04/2020.

Comment mieux organiser ses vieux jours ou « Vieillir en étant bien informé.e » !

En partenariat avec la Fondation Roi Baudouin, la Fédération royale du Notariat belge a publié une brochure consacrée au vieillissement. Disponible gratuitement, celle-ci envisage l’ensemble des aspects pratiques de la vie en société et en famille, seul ou accompagné.

En vieillissant, les besoins et les attentes évoluent, se modifient au fil du temps. Des questions se posent : serais-je encore capable de rester dans ma maison ? Qu’est-ce que l’habitat « kangourou » ou « intergénérationnel » ? Qu’en est-il de ma vie affective ? comment préparer ma retraite ? Que faire de mon temps libre ? Comment préparer la succession ? Comment anticiper les soins de santé que je voudrais recevoir ou ne pas recevoir à partir d’un certain moment ? Quels sont mes droits comme grand-parent lors d’un divorce ? ….

Vous trouverez en grande partie des réponses à votre questionnement dans la brochure « Vieillir en étant bien informé.e »

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Forum « Où en sommes-nous avec Amoris Laetitia ? Stratégies pour l’application pastorale de l’exhortation du pape François »

Du 9 au 12 juin 2021, le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie organise et anime un Forum en ligne « Où en sommes-nous avec Amoris Laetitia ? Stratégies pour l’application pastorale du Pape…

On y a présenté toutes les initiatives de l’Année « Famille Amoris Laetitia » dont la Première Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées. Lire l’article

Le Cardinal Farrell a présenté les conclusions de ce forum. Dans celles-ci, le Préfet a voulu identifier quelques points qui résument ce qui a été recueilli dans les travaux de ces derniers jours.

« Les familles d’aujourd’hui ont besoin de découvrir que par le sacrement du mariage, elles ont reçu une mission qu’elles doivent partager avec leurs pasteurs ; la principale contribution à la pastorale familiale est offerte par la paroisse, qui est la famille des familles, où vivent en harmonie des petites communautés, des mouvements ecclésiaux et des associations ; il faut une formation plus adéquate des prêtres, des diacres, des religieux, des catéchistes et des autres opérateurs de la pastorale, en insistant sur la présence des laïcs dans les parcours de formation ; la formation des personnes qui accompagneront les couples dans leur préparation au mariage doit être une priorité : des époux qui, une fois formés, peuvent assurer la formation d’autres familles, et créer une chaîne de formateurs pour initier des processus de formation qui s’étendent à des familles plus nombreuses ; la pastorale familiale doit être fondamentalement missionnaire pour rejoindre les personnes là où elles se trouvent ; une attention particulière doit être accordée aux familles en crise conjugale ou avec d’autres difficultés : la pastorale de ceux qui sont séparés, divorcés ou abandonnés, avec une attention particulière aux enfants, aux handicapés, aux personnes âgées ; nous devons également rejoindre les familles qui sont loin de l’Église.

Lire tout l’article

Consultez le site http://www.laityfamilylife.va/

Les personnes âgées, une ressource précieuse du Peuple Fidèle de Dieu

Le pape François a décrété pour toute l’Église la célébration de la Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées, qui se tiendra à partir de cette année le quatrième dimanche de juillet, à l’approche de la mémoire liturgique des saints Joachim et Anne, grands-parents de Jésus, soit le dimanche 25 juillet 21.

Le cardinal Farrell, préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, souligne ce point : « C’est le premier fruit de l’année Famille Amoris Laetitia, un don pour toute l’Église destiné à rester au fil des ans. La pastorale des personnes âgées est une priorité qui ne peut plus être renvoyée, pour toute communauté chrétienne. Dans l’encyclique Fratelli tutti, le Saint-Père nous rappelle que personne n’est sauvé seul. Dans cette perspective, il est nécessaire de conserver précieusement la richesse spirituelle et humaine qui a été transmise à travers les générations ».

Selon le responsable du Bureau pour les Personnes Âgées du Dicastère, la pandémie a mis en évidence la clairvoyance de François sur les thèmes de la culture du déchet, de la rencontre et des relations. C’est pourquoi il a institué cette journée mondiale avec pour objectif «la rencontre entre grands-parents et petits-enfants et entre jeunes et vieux » Le thème choisi par le pape est “Je suis avec toi tous les jours” (cf. Mt 28,20). Il vise à exprimer la proximité du Seigneur et de l’Église à l’égard de chaque personne âgée, surtout en cette période difficile de pandémie. “Je suis avec toi tous les jours” est aussi une promesse de proximité et d’espérance que les jeunes et les personnes âgées peuvent se faire mutuellement. En effet, si les petits-fils et les jeunes sont appelés à être présents dans la vie des personnes âgées, les personnes âgées et les grands-parents eux aussi ont une mission d’évangélisation, d’annonce, de prière et de génération des jeunes à la foi.

Découvrez le livret liturgique, les orientations pastorales, la carte, le message du pape et la prière sur notre site.

Poursuivre la réflexion

Comment ne pas se reconnaître dans l’un ou l’autre personnage de cet extrait de l’évangile :

  • Suis-je un des disciples, harassé et couvert de la poussière du chemin parcouru ? Ne serait-il pas alors temps pour moi de prendre une respiration au coeur de l’été afin de rassembler les morceaux éparpillés de ma vie ?
  • Suis-je une femme, un homme ou un enfant de la foule presque harcelante, trop plein de questions sans réponses, affamé d’une vie que je n’aurais pas peur de vivre ? Ne serait-ce pas alors le bon moment pour moi de m’asseoir et d’écouter ce que ce Jésus a à me dire, là, maintenant, tout de suite ?
  • Suis-je un curieux, qui suit la foule qui a toujours raison puisque c’est une foule (!?), quelqu’un qui n’attend rien de précis mais est prêt à prendre ce qu’il y a de bon quand il passe ? Ne serait-ce pas alors l’instant propice pour happer au passage la parole, le geste ou le regard qui puisse creuser ma carapace et me faire éclore enfin ?
  • Suis-je un malade, une personne blessée, quelqu’un dont la vie est si lourde à porter qu’il  la laisserait bien au bord du chemin ? Ne serait-ce pas alors l’occasion de tout déposer entre ses mains et compter sur son affection pour traverser la tempête qui m’habite ?