Édito

Trois événements m’ont marqué ces derniers jours !
La tension grandissante entre l’Ukraine et la Russie et ses conséquences sur les populations ; la violence des casseurs vis-à-vis des policiers et des bâtiments lors de la manifestation de ce dimanche 23 janvier ; la mort par hypothermie du photographe René Robert (84 ans), tombé vers 21h30, dans une rue fréquentée de Paris (suite à un malaise ?). Il a fallu +/- 9 heures avant qu’une personne, un sans-abri, ne s’approche de lui et appelle les secours…

Je me pose très souvent cette question : d’où vient cette escalade de la violence, ce désintérêt de l’autre, cette déshumanisation de l’homme ? La guerre, la peur de l’autre, le pouvoir, … cela a toujours existé, me direz-vous ! Eh oui ! Il suffit de lire les plus anciens récits bibliques.
Mais cela se passe aussi en couple, en famille.
Comment combattre cette peur, ce repli sur soi, ce désir de vengeance, ce besoin de détruire l’autre pour son propre profit ?

Peut-être oser aller à la rencontre de l’autre, apprendre à le connaître…

Peut-être oser faire silence et une introspection de temps en temps… Cela pour nous permettre une relecture qui ferait prendre conscience de nos actes parfois disproportionnés, de nos paroles souvent blessantes…

Mais avons-nous vraiment le désir de nous remettre en question ? Pas toujours facile, j’en conviens…Que de courage il me faut pour constater mes imperfections !

Peut-être que l’on pourrait demander de l’aide ! Dans sa vie publique, à de nombreuses occasions, Jésus a regardé tendrement un malade, un handicapé, un possédé et a répondu à son désir de guérison, de changement.

Et moi, pourrait-il aussi me guérir ? « Je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri » dit-on avant de communier.

Se faire accompagner par un thérapeute, un accompagnateur spirituel peut aussi être efficace pour retrouver l’amour de soi et des autres, l’envie de se donner, de servir, partager la joie…

Nous savons que le mal existe, divise.1 Combattons-le de toutes nos forces ! Espérons ! Faisons rayonner l’amour ! Annonçons l’évangile !

Bénédicte

1- À voir la série Théodom sur le Mal

Les plus belles citations d’amour

Magazine Vogue

  1. « Donnez à ceux que vous aimez des ailes pour voler, des racines pour revenir, et des raisons de rester. » Dalaï Lama
  2. “Lorsque vous êtes amoureux l’éternité est encore trop courte. » Anonyme
  3. « Je t’aime dans le temps. Je t’aimerai jusqu’au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je t’aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé. »  Jean d’Ormesson
  4. « Je ne sais où va mon chemin mais je marche mieux quand ma main serre la tienne. » Alfred de Musset
  5. « Il n’y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d’exister pour quelqu’un. »  Victor Hugo
  6. « Aimer sans être aimé, c’est comme allumer une cigarette avec une allumette déjà éteinte. » George Sand
  7. « Aimer, c’est savoir dire je t’aime sans parler. » Victor Hugo
  8. “La haine tue toujours, l’amour ne meurt jamais.” Gandhi
  9. “Ne croyez pas que le chocolat soit un substitut à l’amour… L’amour est un substitut au chocolat.” Ingram Miranda
  10. “Le plus grand bonheur après que d’aimer, c’est de confesser son amour.” André Gide
  11. “Offrir l’amitié à qui veut l’amour, c’est donner du pain à qui meurt de soif.” Proverbe espagnol
  12. “Le sentiment de ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés.” Mère Teresa
  13. “L’amour c’est comme la guerre, facile à démarrer, difficile à finir… et impossible à oublier.” Anonyme
  14. “Il est du véritable amour comme de l’apparition des esprits: tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu.” François de La Rochefoucauld
  15. “La vie ne vaut d’être vécue sans amour.”  Serge Gainsbourg (La Javanaise)

VIE CONJUGALE

Article d’Angélique Tasiaux – Journal Dimanche n°3 -2022

Mieux vaut des compliments que des reproches

Fort d’une longue expérience et de multiples ouvrages sur le sujet, le psychologue canadien Yvon Dallaire explore les ressorts des couples (plus ou moins) épanouis et partage des conseils à l’attention du grand public.

Les couples heureux ne sont pas nombreux, constate, d’emblée, Yvon Dallaire. Pour preuve, de plus en plus de thérapeutes se sont engagés dans leur accompagnement. Ce phénomène de soutien n’est pas neuf ni réservé à un pays ou à un continent. Canada et Belgique connaissent le même type de phénomène. « Un couple heureux, c’est un projet pour réaliser des projets« , estime le psychologue canadien, qui n’hésite pas à étayer son discours de multiples listes de trucs et astuces, facilement mémorisables, dans un esprit d’efficacité typique des Américains du nord!

Un théâtre de crises

« L’amour se construit au fur et à mesure que le couple négocie à double gagnant. Celui-ci est le creuset de beaucoup de problèmes insolubles« , estime Yvon Dallaire. Malgré tout, « un couple heureux connaît aussi des confrontations« . Si le couple est le théâtre de crises, la manière dont celles-ci sont appréhendées a une incidence directe sur le coefficient de satisfaction des deux personnes concernées! « 80% des couples ne dépassent jamais la lutte pour le pouvoir« , estime-t-il, invitant à trouver une troisième piste qui permette le déploiement d’une culture conjugale.
L’un des paradoxes, qui mène à des conflits sous-jacents et les alimente, tient à un tiraillement entre fusion et autonomie, deux comportements qui se trouvent aux antipodes. « Plus tu me poursuis, plus je te fuis!« , cite le psychologue canadien, qui distingue quatre dimensions dans la vie. Sans qu’il y ait ordre de primauté, la première concerne la vie professionnelle, la seconde celle avec le partenaire, la troisième le côté privé et la dernière celle de parent, tandis que « la dimension spirituelle recouvre l’ensemble« . Pour atteindre une forme d’épanouissement, ces quatre zones doivent être déployées de manière équitable; l’équilibre conférant une forme de bonheur. « Un couple est supposé formé de deux personnes autonomes. Chez les couples malheureux, il y a un déséquilibre« , observe le psychologue, qui compare, de manière visuelle, le cas d’un échiquier qui serait joué avec des pions blancs et noirs ou celui d’un damier avec des pièces d’échec. Cafouillage garanti, bien entendu! Il importe toutefois de « ne pas se laisser envahir par les émotions de l’autre« , tout comme il est nécessaire de « ne pas laisser les émotions prendre le dessus sur la raison« . Pour rappel, ces émotions sont au nombre de six: la joie, la peur, la surprise, la colère, le mépris et la tristesse. « Elles sont la réaction à un besoin satisfait ou frustré. »

Les mythes de la communication

Malgré une grande recherche d’égalité, Yvon Dallaire observe que, « même quand l’amour et la bonne foi ne font pas défaut, les femmes donnent des conseils non sollicités, tandis que les hommes achètent la paix par le silence. La diabolisation des différences crée des escalades. » Canadien, le psychologue l’incarne aussi dans son recours à des expressions (délicieusement) typiques, comme « le mémérage », ces temps d’échanges dans la communication entre femmes, où elles s’offrent de la compassion. Dans la vie conjugale aussi, l’effet bénéfique des compliments prime sur celui des reproches, qui déplorent un comportement, ou des critiques, perçues davantage comme « une attaque » personnelle. « Ce n’est pas le tu qui tue la communication, c’est ce qui suit le tu! » En définitive, « le biscuit fonctionne mieux que le bâton! » Et puis, « chaque couple possède une histoire et un mythe fondateur. Et des projets à court ou à moyen terme, voire de retraite. » Alors, explorez-les!
Angélique TASIAUX

La conférence « Qui sont ces couples heureux? » était organisée en ligne par Parents-Thèses, un espace de conférences et de formations consacré à l’éducation et à la connaissance de soi. Infos: http://www.parents-theses.be

TEMOIGNAGE
Le partage avant tout
Mariée depuis 23 ans, Nancy confie les clefs de son bonheur:
« Nous parlons beaucoup. Quand arrive un imprévu, nous pesons le pour le contre, ensemble. Nous nous complétons et nous nous rassurons l’un l’autre. Je suis vite inquiète, lui posé. C’est la force tranquille! » Elle avoue être fière de son couple et transmettre, l’air de rien, un modèle accompli à ses deux filles. « Nous avons confiance en l’autre. Il a sa bulle d’air avec le tennis de table. » Et le jour où ils seront pensionnés, ils rêvent de partir à deux en mobilhome, à travers la France.
✐ A. T.

LES SEPT BASES POUR L’HARMONIE CONJUGALE

1. Le sens des responsabilités
2. Vivre seul et heureux
3. Trouver un partenaire approprié
4. L’intelligence émotionnelle conjugale
5. La connaissance des différences homme-femme
6. L’art de la négociation
7. Les habilités relationnelles (empathie, assertion, ouverture à autrui, positivisme)

TROIS CLEFS DES COUPLES HEUREUX

1.Les partenaires passent 4 à 5h ensemble, par semaine
2. Les conjoints sont exigeants face à leur mariage
3. Les conjoints ne croient pas à la critique constructive

SIX CONSEILS POUR NÉGOCIER LES BLOCAGES

1. Etablir une entente financière
2. S’entendre sur les principes éducatifs
3. Se protéger des belles-familles
4. Créer un havre de paix à la maison
5. Travailler en équipe
6. Se donner des rendez-vous galants

LES SUJETS HYPER SENSIBLES

1. L’argent
2. L’éducation des enfants
3. Les belles-familles
4. Les tâches ménagères (sous-estimées et surestimées)
5. La vie privée/la vie professionnelle
6. La sexualité

Édito – janvier 22

Et de nouveau rendus à la porte d’une nouvelle année qui réclame son lot de bonnes résolutions ! Et ça m’ennuie déjà profondément… La même rengaine chaque année qui aboutit au mieux à un constat d’inefficacité, au pire aux profondeurs insondables de la mauvaise conscience.

Peut-être que mes bonnes résolutions n’en sont finalement pas  ou qu’elles sont mal choisies ? C’est vrai, en quoi choisir de faire plus d’exercice physique ou manger plus sainement va-t-il changer la face du monde ?

  • Ah parce que tu as l’ambition de peser sur le cours des choses ?
  • Peser, sûrement pas… mettre mon grain de sel, ma petite brique à l’édifice, j’aimerais ça… j’aimerais vraiment !
  • Qu’est-ce qui t’en empêche ?
  • Cette question !!! D’abord je ne sais pas par où commencer et puis, je doute fort que ça serve à quelque chose. Pardon de plomber l’ambiance mais, tu vois, là nous sommes en pleine trêve des confiseurs, un no man’s land entre Noël et Nouvel An. Et en plein dans cette semaine « blanche », il y a le 28 décembre… la fête des saints Innocents, le jour où on se rappelle que des enfants ont été massacrés parce qu’un tyran paranoïaque avait peur de perdre son pouvoir. Des saint innocents, on en massacre encore aujourd’hui : il y en a des milliers au fond de la Méditerrannée ; il y a des milliers d’adultes qui cachent au fond de leur corps et de leur âme un enfant martyrisé par un pervers… combien d’enfants grandissent dans des camps ? Combien d’enfants qui n’ont pas encore connu un seul jour de paix dans leur courte vie ? Combien de mauvais choix, de temporisation, d’indifférence, de surdité, de coeurs secs qui compromettent l’avenir de nos enfants et petits-enfants ? Qu’est-ce que je fais de tout cela à l’heure des bonnes résolutions ?
  • Je ne sais pas pour toi, mais personnellement, je suis consciente de n’avoir aucune prise sur bien des choses, du moins si je m’en remets à mes seules forces et mon ego. La seule manière, pour moi, de vivre dans ce chaos sans effroi, c’est de rejoindre résolument celles et ceux qui décident librement et petitement de participer à ce que j’appellerais l’oeuvre de Dieu. Devenir coopérateur, coartiste, cocréateur de l’avenir avec lui… comme beaucoup de personnes le font déjà partout dans le monde… et tenter de remettre le monde à l’endroit… en commençant par moi ! C’est un processus qui peut paraître lent, trop immense à notre échelle mais l’espérance en est le carburant et le maître d’oeuvre est fiable !

Baisser les bras n’est pas une option…

Voir où mes mains peuvent être utiles chaque jour sera ma bonne résolution !

Bonne Année ! Vraiment !

Anne

2e matinée de formation au CDF

Notre service des couples et des familles et celui de la catéchèse organisent deux matinées de formation, d’échange et de réflexion.
Cela s’adresse à tous.


Où ?
Espace Prémontrés, 40, rue des Prémontrés à Liège


Quand ?
(le samedi 26 mars 2022 : « Familles, terreau de la foi »)

le samedi 11 juin 2022 : « Les parents, partenaires de la catéchèse » 

formulaire d’inscription en ligne

Le synode de la synodalité

Pour une Église synodale : communion / participation / mission

Késako ? Quel est le but ? Qui est concerné ? Quel est l’agenda ?

Le processus synodal, lancé dans TOUS les diocèses du monde, est une occasion magnifique pour discerner ensemble comment avancer pour être une Église plus synodale.  Lire la suite

Le but de ce synode est de consulter TOUT le peuple de Dieu pour « faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d’espérance, apprendre l’un de l’autre, et créer un imaginaire positif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces » (Pape François)

À qui cela s’adresse ? À tous, à tout le peuple de Dieu, à toutes les équipes (équipes pastorales, CUP, fabriques d’église, les fraternités, les associations, les jeunes, …) les personnes plus éloignées de l’Église, …
Même les enfants sont invités à discerner à travers un questionnaire adapté pour eux selon leur âge (6-10 ans et 11-12 ans).

Alors, entrez dans le processus synodal : toutes les voix comptent ! Tous les rêves, les idées, les envies, les questions sont les bienvenus !
On a besoin de vous et de votre avis ! Cfr invitation du Vicaire général sur Cathobel à participer à la phase diocésaine du synode.

Découvrez les documents à télécharger sur la page (questionnaires, vadémécum) ainsi que le calendrier : Documents & Outils

Voici la question fondamentale de ce synode :
Une Église synodale, en annonçant l’Évangile, «fait route ensemble». Comment ce «cheminer ensemble» se déroule-t-il aujourd’hui dans votre Église locale ? Quelles étapes l’Esprit nous invite-t-il à franchir pour grandir dans notre «cheminement commun» ?
Ou, plus simplement : Comment cheminons-nous ensemble dans notre Eglise locale et que mettre en place pour améliorer et ouvrir ce cheminement à un plus grand nombre ? « 

Émissions sur RCF sur ce sujet
RCF Liège : https://rcf.fr/recherche?keyword=synode%20synodalit%C3%A9
RCF.fr
Synode sur la synodalité : les catholiques saisiront-ils leur chance de faire avancer l’Église ?Podcast
Synode 2023 : « C’est important de relire nos pratiques » Podcast
Synode sur la Synodalité : pourquoi, comment et pour qui ? Podcast 

Sant’Egidio : diverses activités !

24 décembre 2021 à 12:00h à 16h : Fête de Noël avec Kamiano à Liège pour les personnes défavorisées et isolées. Plus d’infos


25 décembre 2021 à 12h à 15h : Fête de Noël dans le quartier Saint-Léonard à Liège
pour les enfants qui fréquentent « l’école de la paix », ainsi que leur famille de différentes cultures et nationalités et des personnes seules du quartier. Plus d’infos


Lundi 27 décembre 2021, de 9h30 à 12h30 Fête dans le quartier Saint-Remacle à Verviers pour les sinistrés des inondations Plus d’infos


1er janvier 22  à 16h : journée mondiale de la Paix de l’Église – Marche de la Paix
Actuellement je n’ai pas la confirmation de l’activité – Consultez leur site « Agenda »

Quelques textes à méditer …

Textes trouvés sur le site La Croix

Compagnon de nos attentes

Tu veilles, compagnon de nos attentes,
toi, visiteur caché de notre vie.
Fais-nous entendre ta voix qui redresse
quand nous ployons sous le poids du malheur
et ouvre l’horizon de la tendresse
si crainte et peur font dériver nos cœurs.
Que ta Parole fasse lever l’aurore
de notre humanité transfigurée,
et fasse éclore, en toutes nos opacités,
un souffle neuf chantant la joie d’aimer.
Sous nos pas fleuriront pour notre terre
Justice et paix, amour et vérité,
et de nos mains, des perles de lumière.

Dietrich Bonhoeffer

Dieu a choisi de se faire attendre

Dieu, tu as choisi de te faire attendre tout le temps d’un Avent.
Moi je n’aime pas attendre dans les files d’attente.
Je n’aime pas attendre mon tour.
Je n’aime pas attendre le train.
Je n’aime pas attendre pour juger.
Je n’aime pas attendre le moment.
Je n’aime pas attendre un autre jour.
Je n’aime pas attendre parce que je n’ai pas le temps et que je ne vis que dans l’instant.
Tu le sais bien d’ailleurs, tout est fait pour m’éviter l’attente : les cartes bleues et les libre services,
les ventes à crédit et les distributeurs automatiques, les coups de téléphone et les photos à développement instantané, les télex et les terminaux d’ordinateur, la télévision et les flashes à la radio…
Je n’ai pas besoin d’attendre les nouvelles, elles me précèdent.
Mais Toi Dieu, tu as choisi de te faire attendre le temps de tout un Avent.
Parce que tu as fait de l’attente l’espace de la conversion, le face à face avec ce qui est caché, l’usure qui ne s’use pas.
L’attente, seulement l’attente, l’attente de l’attente, l’intimité avec l’attente qui est en nous parce que seule l’attente réveille l’attention et que seule l’attention est capable d’aimer.
Tout est déjà donné dans l’attente, et pour Toi, Dieu, attendre se conjugue Prier.
Père Jean Debruynne

Sainte Marie, femme de l’attente

Sainte Marie, femme de l’attente, soulage la douleur des mères souffrant pour leurs fils qui, sortis un jour de la maison, n’y sont jamais revenus, tués dans un accident ou séduits par les appels de la jungle ; dispersés par la fureur de la guerre ou aspirés par le tourbillon des passions; engloutis par la fureur de l’océan ou bouleversés par les tempêtes de la vie.
Sainte Marie, vierge de l’attente, donne-nous une âme de veilleur.
Arrivés au seuil du troisième millénaire, nous nous sentons malheureusement plutôt fils du crépuscule que prophètes de l’Avent.
Sentinelle du matin, réveille dans nos cœurs la passion de fraîches nouvelles à porter à un monde qui se sent déjà vieux.
Apporte-nous enfin la harpe et la cithare, afin qu’avec toi, matinale, nous puissions réveiller l’aurore.
Face aux changements qui secouent l’histoire, donne-nous de sentir sur notre peau les frissons des commencements.
Fais-nous comprendre qu’il ne suffit pas d’accueillir, il faut attendre.
Accueillir est parfois un signe de résignation.
Attendre est toujours un signe d’espérance.
Rends-nous pour cela ministres de l’attente.
Quand le Seigneur viendra, ô Vierge de l’Avent, qu’il nous surprenne, grâce à ta complicité maternelle, la lampe à la main.

Mgr Tonino Bello

« Paix aux hommes de bonne volonté ! »

En réfléchissant à notre news du mois de décembre, cette partie de phrase tirée de l’évangile Luc (chapitre 2 verset 14), a commencé à occuper une bonne partie de mes réflexions du moment.
Qu’est-ce donc qu’un homme ou une femme de bonne volonté ?
A qui pourrais-je décerner ce « titre » ? De quelle personne du passé, ou contemporaine, pourrait-on dire qu’elle fait partie des « hommes de bonne volonté » ?

Je suis sûre qu’il y a quelques années, dans un groupe de catéchisme, on m’aurait dit : « Sœur Emmanuelle ! – Mère Térésa ! – François d’Assise ! » Dans les années 70, on aurait dit « Gandhi ! – Martin Luther King ! – Don Helder Camara ! » Et dans les années 80-90, on aurait sans doute ajouté « La Princesse Diana ! – Bob Geldof !… » Comme quoi, chaque époque a ses héros…

Est-ce que les fondateurs de l’Europe étaient des gens de bonne volonté ? Il faut reconnaître que l’intuition de Robert Schuman et Jean Monnet si peu de temps après la fin de la guerre de 39-45 était porteuse d’une grande espérance pour que le « plus jamais ça » devienne une réalité sur le continent européen.
« La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. » Déclaration du 9 mai 1950 à lire in extenso.

Et aujourd’hui, ne voit-on pas se lever de jeunes, très jeunes gens parfois pour défendre la sauvegarde de la Terre (Greta Thunberg – Adeline Charlier…), ou le droit à l’accès à l’eau (Autumn Peltier…), pour s’opposer à une force aveugle (Ahed Tamimi, symbole de la résistance palestinienne…), pour la lutte contre les armes à feu (Emma Gonzalez, rescapée d’un fusillade en Floride…), pour la défense des droits des personnes de couleur (Marley Dias qui promeut la littérature mettant en scène des protagonistes féminins noirs…), pour que les filles aient les mêmes droits que les garçons (Malala Yousafzai, plus jeune prix Nobel de la Paix… » ? Et la liste n’est absolument pas exhaustive… D’autres visages, d’autres actions, d’autres noms ci dessous…

Assurément, des hommes et des femmes de bonne volonté…  et si jeunes ! « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ! » Corneille n’avait pas tort…

Tant mieux s’ils sont médiatisés, ils nous secouent si nous voulons bien leur accorder un peu de crédit, ils posent question, ils nous empêchent de ronronner en rond… Ils ne sont sans doute pas exempts de contradictions mais ils sont là et leur parole simple et directe nous atteint et nous fait réfléchir.

Au-delà de ces militants médiatisés, n’y-a-t-il pas autour de nous des anonymes, hommes et  femmes de bonne volonté dans la vie quotidienne ? Evidemment ! Toutes ces personnes qui, de manière naturelle ou choisie, pensent qu’elles ne sont pas le centre du monde et pourraient  terminer leur journée en se disant : « Peut-être qu’aujourd’hui, j’ai contribué à apporter un peu de beauté, de bonté et de bien autour de moi… »
Qu’est-ce qui les caractérise ? Sans aucun doute une aptitude à la gentillesse, vertu hautement suspecte dans notre monde compétitif et individualiste. La gentillesse ! « Le plus grand plaisir »  de l’être humain disait Marc-Aurèle.

« La gentillesse, si périlleuse parce qu’elle repose sur la sensibilité aux autres, sur une capacité à s’identifier à leurs plaisirs et à leurs souffrances. Se mettre à la place de l’autre peut-être très inconfortable. Mais les plaisirs que procure la gentillesse, comme tous les grands plaisirs humains, ont beau être périlleux par nature, ils sont parmi les choses les plus gratifiantes que nous possédions. » […] « Tout, dans notre système de valeurs actuel, fait qu’elle peut sembler parfois utile (autrement dit efficace) mais qu’elle est potentiellement superflue, qu’elle constitue un vestige d’une autre époque ou un élément d’un vocabulaire religieux. Pourtant, nous la désirons toujours, en sachant qu’elle crée la sorte d’intimité, la sorte d’implication avec l’autre dont nous avons à la fois peur et terriblement besoin. En sachant que c’est la gentillesse, à la base, qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue et que tout ce qui va à son encontre est un coup porté à nos espoirs. » Lire tout l’article

L’Avent commence… Soyons attentifs aux signes de gentillesse à donner et à recevoir, sans bruit, sans médiatisation, comme si cela coulait de source… comme si, à l’image des bergers de la crèche, c’était évident de contempler et de favoriser l’Amour quand il passe. Soyons comme eux des hommes, des femmes et des enfants de bonne volonté ! C’est la graine du Royaume qui commence à germer.

Quelques videos inspirantes :

Extraits d’évangile

Sir Nicholas Winton

Messages inspirants

La chaîne de la gentillesse

La philosophie de la gentillesse

Parole inattendue avec Christophe André

Anne

ÉDITO – La paix soit avec vous (Jn 20,21)

L’Avent ?
Mais pourquoi cette période d’attente avant Noël ?
Vous me répondrez assurément « pour se préparer à accueillir Jésus ».
Jésus l’Envoyé de Dieu !
Jésus le Sauveur !
Jésus le Prince de la Paix !

Dès sa naissance, les anges chantent la paix : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » Plusieurs fois, l’évangéliste Jean rapporte les paroles de Jésus : « La Paix soit avec vous ! », « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne » (Jn 14,27).

Ces mêmes paroles sont reprises plusieurs fois au cours de la messe… mais à force de les entendre, signifient-elles encore quelque chose ? Après la récitation du Notre Père, le prêtre reprend les paroles du Christ : « Je vous laisse la paix, je vous donne la paix […]pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite […] ». Il conclut la prière par l’invitation à se donner un signe de paix.

Au cours du temps, de très nombreuses personnes ont recherché la paix… parfois au péril de leur vie. Je pense à Gandhy, à Martin Luther King, à Nelson Mendela, à Mère Teresa, à l’Abbé Pierre, Joséphine Baker (le Panthéon l’accueille ce 30 novembre 21)… et tant d’autres, connus ou inconnus.
Je pense aussi à toutes ces femmes qui durant les conflits (guerres 14-18 et 40-45, conflits en Afrique, en Afghanistan…), cherchent à instaurer des processus de paix, à se relever alors qu’elles sont les plus grandes victimes de la violence. Je pense aussi à la Communauté Sant’Egidio impliquée dans les processus de paix sur plusieurs continents, à l’asbl Vivre Ensemble et tant d’autres….

Durant l’Avent, essayons d’être plus attentifs aux autres, aux plus faibles.

Avec Marie, Jésus, l’Esprit Saint et tous les saints, prions intensément pour que la paix règne dans le monde (cfr le calendrier de l’Avent de Zélie).

Et comment désirer la paix si nous ne faisons pas d’abord la paix avec nous-même et autour de nous ?

Belle entrée en Avent !

Belle fête de Noël !

Bénédicte