
1, 2, 3… Partez !
L’année scolaire a redémarré ; l’année pastorale se met en route.
Comme il est d’usage au début de l’année, on pourrait formuler des souhaits.
Imaginons que j’aie droit à 3 souhaits, pas un de plus… Chaud ! Il ne faut pas se rater… réfléchissons…
Mon premier souhait serait pour chacun de celles et ceux avec qui j’aurai à travailler cette année : que toujours, je réussisse à voir tout le positif de nos collaborations avant de voir les difficultés parce qu’une attitude accueillante et ouverte à l’inconnu est plus à même de déboucher sur du positif qu’une attitude méfiante et soupçonneuse. Que je puisse me réjouir de tout ce qui nous unit plutôt que me désoler à l’avance de tout ce qui peut nous séparer.
Mon deuxième souhait serait pour tous les fiancés que nous aurons à rencontrer durant l’année : que je ne me surprenne jamais à me plaindre de la distance qui s’est installée entre eux et l’Eglise mais que je la voie plutôt comme une chance d’articuler le trésor de notre foi dans un langage qui leur soit accessible et qui les rapproche d’un Dieu désirable qui les attend et les aime là où ils sont et comme ils sont.
Mon troisième souhait serait pour le monde… Pauvre monde excité par toutes sortes de promesses fallacieuses, apeuré par tant de prises de parole désastreuses, désemparé par l’immense travail à faire pour continuer à tourner le plus justement possible, en colère de ne pas se sentir à la hauteur des défis à relever, paralysé par la violence qui semble inexorable, désespéré de voir l’incapacité à choisir le bien commun plutôt que les intérêts immédiats…
N’en jetez plus, la coupe est pleine !
« Au bout de ces ténèbres, une lumière pourtant est inévitable que nous devinons et dont nous avons seulement à lutter pour qu’elle soit. Par delà le nihilisme, nous tous, parmi les ruines, préparons une renaissance. » Albert Camus, L’homme révolté, Ed. Gallimard.
« C’est toi, Seigneur Dieu, qui es mon espoir ; je me fie à toi depuis ma jeunesse» Psaume 71, 5
Bonne année pastorale remplie de cette espérance que nous ne sommes pas seuls et que si Dieu nous appelle à une mission, il nous donne également les moyens de la mettre en œuvre.
Anne