Année spéciale dédiée à Saint Joseph du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021

La « Grande marche de saint Joseph » traversera la France cet été. Toutes les infos.
Pour marquer l’année Saint-Joseph, un pèlerinage exceptionnel reliera cet été le Sacré-Cœur de Montmartre jusqu’au sanctuaire de Cotignac. Inspiré du M de Marie, il aura lieu du 7 juin au 15 août. Chacun est invité à s’y joindre même pour une journée.


Le 8 décembre 2020, le pape François a annoncée une année consacrée à Saint Joseph, le mari de Marie, le père de Jésus, le charpentier,… Mais pas que …
Le connait-on vraiment ? Lire la suite

Prière du Pape François à saint Joseph.

Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.

O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,
et défends-nous de tout mal. Amen.

Donné à Rome, Saint Jean de Latran, le 8 décembre, Solennité de l’Immaculée Conception de la B.V. Marie, de l’année 2020, la huitième de mon Pontificat.

Lettre du pape François aux époux : un encouragement à vivre intensément la vocation au mariage !

(26 décembre 21)

Chers époux du monde entier,

à l’occasion de l’Année “Famille Amoris laetitia”, je me tourne vers vous pour vous exprimer toute mon affection et ma proximité en ce moment très particulier que nous vivons. J’ai toujours pensé aux familles dans mes prières, mais plus encore pendant la pandémie qui a mis tout le monde à rude épreuve, surtout les plus vulnérables. Le moment que nous traversons me pousse à m’approcher avec humilité, affection et en accueillant chaque personne, chaque couple marié et chaque famille, dans les situations qui sont les vôtres.

Ce contexte particulier nous invite à vivre les paroles par lesquelles le Seigneur appela Abraham à quitter sa patrie et la maison de son père pour une terre inconnue qu’il lui a montrée (cf. Gn 12, 1). Nous aussi, nous avons vécu plus que jamais l’incertitude, la solitude, la perte d’êtres chers, et nous avons été poussés à sortir de nos sécurités, de nos « zones de confort » de nos façons de faire, de nos ambitions, pour nous soucier non seulement du bien de notre famille mais aussi de celui de la société, qui dépend également de nos comportements personnels.

Notre relation avec Dieu nous façonne, nous accompagne et nous met en mouvement en tant que personnes et nous aide en fin de compte à “quitter notre terre”, avec souvent une certaine crainte et même la peur de l’inconnu. Cependant nous savons, grâce à notre foi chrétienne, que nous ne sommes pas seuls car Dieu est en nous, avec nous et parmi nous : dans la famille, dans le quartier, sur le lieu de travail ou d’étude, dans la ville où nous vivons.

Comme Abraham, chaque époux quitte sa terre dès qu’il entend l’appel à l’amour conjugal et qu’il décide de se donner à l’autre sans réserve. De même, les fiançailles impliquent déjà de quitter sa terre, car elles supposent de parcourir ensemble le chemin qui mène au mariage. Les différentes situations de la vie, les jours qui passent, l’arrivée des enfants, le travail, les maladies, sont les circonstances dans lesquelles l’engagement pris l’un envers l’autre implique pour chacun le devoir d’abandonner ses inerties, ses certitudes, ses zones de confort, et de sortir vers la terre que Dieu promet : être deux dans le Christ, deux en un. Une seule vie, un seul “nous” dans la communion de l’amour avec Jésus, vivant et présent à chaque instant de votre existence. Dieu vous accompagne, il vous aime inconditionnellement. Vous n’êtes pas seuls !

Chers époux, sachez que vos enfants – surtout les plus jeunes – vous observent attentivement et cherchent en vous le témoignage d’un amour fort et crédible. « Comme il est important, pour les jeunes, de voir de leurs propres yeux l’amour du Christ vivant et présent dans l’amour des époux, qui témoignent à travers leur vie concrète que l’amour pour toujours est possible» ![1] Les enfants sont un cadeau, toujours. Ils changent l’histoire de la famille. Ils ont soif d’amour, de reconnaissance, d’estime et de confiance. La paternité et la maternité vous appellent à être géniteurs pour donner à vos enfants la joie de se découvrir enfants de Dieu, enfants d’un Père qui, dès le premier instant, les aime tendrement et les prend chaque jour par la main. Cette découverte peut donner à vos enfants la foi et la capacité de faire confiance à Dieu.

Bien sûr, élever des enfants n’est en rien facile. Mais n’oublions pas qu’ils nous éduquent aussi. Le premier environnement éducatif reste toujours la famille, à travers de petits gestes qui sont plus éloquents que les mots. Éduquer, c’est avant tout accompagner les processus de croissance, c’est être présent de multiples façons de telle sorte que les enfants puissent compter sur leurs parents à tout moment. L’éducateur est une personne qui “engendre” au sens spirituel, et surtout qui “se met en jeu” en entrant en relation. En tant que père et mère, il est important d’établir des relations avec vos enfants à partir d’une autorité acquise jour après jour. Ils ont besoin d’une sécurité qui les aide à avoir confiance en vous, en la beauté de votre vie, en la certitude de n’être jamais seuls, quoiqu’il arrive.

D’autre part, comme je l’ai déjà souligné, la conscience de l’identité et de la mission des laïcs dans l’Église et dans la société s’est accrue. Vous avez pour mission de transformer la société par votre présence dans le monde du travail et faire en sorte que les besoins des familles soient pris en compte. Les conjoints doivent aussi « primerear »[2] – prendre l’initiative – au sein de la communauté paroissiale et diocésaine avec leurs propositions et leur créativité, en recherchant la complémentarité des charismes et des vocations comme expression de la communion ecclésiale ; en particulier, la communion des « époux aux côtés des pasteurs, pour marcher avec d’autres familles, pour aider les plus faibles, pour annoncer que, même dans les difficultés, le Christ se rend présent ».[3]

C’est pourquoi je vous exhorte, chers époux, à participer à la vie de l’Église, en particulier à la pastorale familiale. En effet, « la coresponsabilité à l’égard de la mission appelle les époux et les ministres ordonnés, en particulier les évêques, à coopérer de façon féconde dans le soin et la sauvegarde des Églises domestiques ».[4] N’oubliez pas que la famille est « la cellule fondamentale de la société » (Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n. 66). Le mariage est vraiment un projet de construction de la « culture de la rencontre » (Enc. Fratelli tutti, n. 216). C’est pourquoi les familles sont appelées à jeter des ponts entre les générations pour transmettre les valeurs qui construisent l’humanité. Face aux défis actuels, une nouvelle créativité est nécessaire pour exprimer les valeurs qui nous constituent en tant que peuple dans nos sociétés et dans l’Église, le Peuple de Dieu.

La vocation au mariage est un appel à gouverner une barque instable – mais sûre, grâce à la réalité du sacrement – sur une mer parfois agitée. Combien de fois, comme les apôtres, avez-vous eu envie de dire, ou plutôt, de crier : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » (Mc 4, 38). N’oublions pas qu’à travers le sacrement du mariage, Jésus est présent dans cette barque. Il prend soin de vous, il reste avec vous à tout moment, dans les hauts et les bas lorsque la barque est ballottée par les eaux. Dans un autre passage de l’Évangile, au milieu des difficultés, les disciples voient Jésus s’approcher dans la tempête et ils l’accueillent dans leur barque. Alors vous aussi, quand la tempête fait rage, laissez Jésus monter dans votre barque, car lorsqu’ « il monta avec eux, le vent tomba » (Mc 6, 51). Il est important que vous gardiez ensemble les yeux fixés sur Jésus. Ce n’est que de cette manière que vous aurez la paix, que vous surmonterez les conflits et que vous trouverez des solutions à bon nombre de vos problèmes. Ils ne disparaîtront pas pour autant, mais vous serez en mesure de les voir d’une autre manière.

Ce n’est qu’en vous abandonnant entre les mains du Seigneur que vous pourrez vivre ce qui semble impossible. Il s’agit de reconnaître votre fragilité et l’impuissance que vous ressentez face à des situations qui vous entourent, avec la certitude que la force du Christ se manifeste dans votre faiblesse (cf. 2 Co 12, 9). C’est au milieu d’une tempête que les apôtres ont pu découvrir la royauté et la divinité de Jésus et qu’ils ont appris à lui faire confiance.

À la lumière de ces passages bibliques, je voudrais profiter de l’occasion pour réfléchir à certaines difficultés et opportunités que les familles ont vécues en cette période de pandémie. Par exemple, le temps passé ensemble a été plus long, ce qui a été une occasion unique de cultiver le dialogue en famille. Bien sûr, cela a demandé un exercice particulier de patience. Il n’est pas facile d’être ensemble toute la journée quand on doit travailler, étudier, se divertir et se reposer dans la même maison. Ne vous laissez pas vaincre par la fatigue. Que la force de l’amour vous rende capable de vous concentrer plus sur l’autre – votre conjoint, vos enfants – que sur votre propre fatigue. Rappelez-vous ce que j’ai écrit dans Amoris laetitia, en reprenant l’hymne paulinien à la charité (cf. 1 Co 13, 1-13). Demandez ce don à la Sainte Famille avec insistance. Relisez cet éloge de la charité afin qu’il inspire vos décisions et vos actions (cf. Rm 8, 15 ; Ga 4, 6).

Ainsi vivre ensemble ne sera pas une pénitence mais au contraire un refuge au milieu des tempêtes. Que votre foyer soit un lieu d’accueil et de compréhension. Gardez dans votre cœur le conseil que j’ai donné aux époux avec ces trois mots : « S’il te plaît, merci, pardon ».[5] Et quand un conflit survient, « ne finissez jamais la journée sans faire la paix ».[6] N’ayez pas honte de vous agenouiller ensemble devant Jésus présent dans l’Eucharistie pour trouver un moment de paix, ainsi qu’un regard mutuel fait de tendresse et de bonté. Ou bien de prendre la main de l’autre, quand il est un peu en colère, pour lui faire un sourire complice. Faites éventuellement une courte prière, récitée ensemble à haute voix, le soir avant de vous endormir, avec Jésus présent au milieu de vous.

Cependant, pour certains couples, la cohabitation à laquelle ils ont été contraints pendant la quarantaine a été particulièrement difficile. Les problèmes qui existaient déjà se sont aggravés, générant des conflits qui sont souvent devenus insupportables. Beaucoup ont même connu la rupture de la relation qui traversait une crise qu’ils ne pouvaient ou ne savaient pas surmonter. Je tiens également à exprimer ma proximité et mon affection à ces personnes.

La rupture d’une relation conjugale crée beaucoup de souffrances car de nombreuses illusions s’évanouissent. La mésentente entraîne des discussions et des blessures qu’il n’est pas facile de guérir. Il n’est pas possible non plus d’épargner aux enfants la douleur de voir que leurs parents ne sont plus ensemble. Ne cessez pas, cependant, de chercher de l’aide pour que les conflits puissent être surmontés d’une manière ou d’une autre et ne causent encore plus de souffrance entre vous et à vos enfants. Le Seigneur Jésus, en sa miséricorde infinie, vous inspirera la juste manière d’avancer au milieu de toutes ces difficultés et afflictions. Ne cessez pas de l’invoquer et de chercher en lui un refuge, une lumière pour le chemin et, dans la communauté ecclésiale, « une maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 47).

N’oubliez pas que le pardon guérit toutes les blessures. Se pardonner mutuellement naît d’une décision intérieure qui mûrit dans la prière, dans la relation avec Dieu, comme un don qui découle de la grâce dont le Christ comble le couple lorsque les deux le laissent agir, lorsqu’ils se tournent vers lui. Le Christ “habite” votre mariage et attend que vous lui ouvriez votre cœur pour vous soutenir par la puissance de son amour, comme les disciples dans la barque. Notre amour humain est faible, il a besoin de la force de l’amour fidèle de Jésus. Avec lui vous pouvez vraiment construire une « maison sur le roc » (Mt 7, 24).

À ce propos, permettez-moi d’adresser un mot aux jeunes qui se préparent au mariage. Si avant la pandémie les fiancés peinaient à projeter un avenir parce qu’il était difficile de trouver un emploi stable, l’incertitude professionnelle est encore plus grande aujourd’hui. J’invite donc les fiancés à ne pas se décourager, à avoir le “courage créatif” qu’avait saint Joseph dont j’ai voulu honorer la mémoire en cette année qui lui a été consacrée. De même pour vous lorsqu’il s’agit d’affronter le chemin vers le mariage, faites toujours confiance à la Providence même si vous avez peu de moyens, car « ce sont parfois les difficultés qui tirent de nous des ressources que nous ne pensions même pas avoir » (Lett. ap. Patris corde, n. 5). N’hésitez pas à vous appuyer sur vos familles et vos amis, la communauté ecclésiale, la paroisse, pour vivre votre future vie conjugale et familiale en apprenant de ceux qui ont déjà parcouru le chemin que vous entamez.

Avant de conclure, je voudrais adresser un salut particulier aux grands-pères et aux grands-mères qui, pendant la période d’isolement, se sont trouvés dans l’impossibilité de voir leurs petits-enfants et d’être avec eux, et aux personnes âgées qui ont souffert encore plus fortement de la solitude. La famille ne peut pas se passer des grands-parents, ils sont la mémoire vivante de l’humanité, « cette mémoire peut aider à construire un monde plus humain et plus accueillant ».[7]

Que Saint Joseph inspire à toutes les familles le courage créatif qui est si nécessaire en ce changement d’époque où nous vivons, et que, dans votre vie conjugale, la Vierge accompagne la gestation de la “culture de la rencontre” si urgente pour surmonter les adversités et les conflits qui assombrissent notre époque. Les multiples défis ne peuvent pas voler la joie de ceux qui savent qu’ils marchent avec le Seigneur. Vivez intensément votre vocation. Ne laissez pas un regard triste assombrir vos visages. Votre conjoint a besoin de votre sourire. Vos enfants ont besoin de vos regards qui les encouragent. Les pasteurs et les autres familles ont besoin de votre présence et de votre joie : la joie qui vient du Seigneur !

Je vous salue avec affection, en vous exhortant à continuer à vivre la mission que Jésus nous a confiée, en persévérant dans la prière et « à la fraction du pain » (Ac 2, 42).

Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi, je le fais chaque jour pour vous.

Fraternellement,

FRANÇOIS

Rome, Saint Jean de Latran, 26 décembre 2021, Fête de la Sainte Famille.

_______________________

[1] Message vidéo aux participants du Forum « Amoris laetitia » (9 juin 2021).

2] Cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 24.

[3] Message vidéo aux participants du Forum « Amoris laetitia » (9 juin 2021).

[4] Ibid.

[5] Discours aux familles en pèlerinage à Rome en l’Année de la Foi (26 octobre 2013); cf. Exhort. ap. Amoris laetitia, n. 133.

6] Audience générale (13 mai 2015) ; cf. Exhort. ap. Amoris laetitia, n. 104.

[7] Message pour la 1ère Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées (25 juillet 2021).

Édito d’Anne

« Je rêvais de restaurer la dignité de l’homme, là où son humanité a été asservie, anéantie… » C’est Magda Hollander-Lafon qui parle, cette vieille dame qui témoigne de ce qu’elle a vécu, vu et rencontré à Birkenau où elle était déportée.

Etonnant petit bout de femme de 95 ans qui a vécu l’horreur et proclame « Vive la vie ! »… parce qu’elle croit en l’humanité de l’homme, en cette force de vie qui transcende l’ombre.

Daniel LEAL / AFP


Pas facile de reprendre à son compte un tel optimisme en ces jours de guerre. La guerre chez nous, en Europe ? Mais non, on avait dit « plus jamais ça ! » On avait dit « Ils n’oseront pas ! » On avait dit, on avait dit mais on se contente souvent de bavarder, de critiquer l’un, de porter l’autre aux nues, d’analyser théoriquement, de s’étaler en conjectures, de rouler des mécaniques et bla bla bla… Et encore une fois, des enfants sur les routes, des familles disloquées, des immeubles détruits, toute une vie qu’on laisse derrière soi pour fuir la terreur et la fureur.

Et encore une fois, sans attendre de mots d’ordre ou autorisations « officielles » la solidarité qui se déploie, parce qu’on ne peut pas rester sans rien faire comme si cela ne nous concernait pas, comme si cela ne pouvait pas nous arriver aussi… c’est là que se niche l’espérance en l’humanité de l’homme, si fragile, si faible, mais forte aussi parce qu’indestructible, comme une lame de fond qui vient ronger les pieds d’argile de ceux qui se croient invincibles.

Nous n’avons qu’un devoir : continuer à croire en la vie ! Le dire, le manifester, le proclamer, l’écrire, le chanter mais surtout le vivre… Soigner la peur des enfants en ne leur cachant pas que nous sommes inquiets nous aussi, mais en leur disant également que la majorité des êtres humains désire vivre dans un monde en paix, et que certains se lèvent ou s’agenouillent en prière pour que cela se sache, et qu’ils peuvent être avec nous, de ceux-là… des hommes et des femmes de paix et d’espérance, témoins vigilants aujourd’hui, là où nous sommes parce que, comme le dit encore Magda Hollander-Lafon : « Demain dépend de chacun et de chacune de nous ! »

A l’entrée de ce carême 2022, quel autre choix aurions-nous ? Comment pourrions-nous être à l’image de Jésus crucifié-ressuscité si nous ne sommes pas résolument du côté de la solidarité, de la compassion, de l’espérance et de la paix… du côté de la vie envers et contre tout ?

ANNE

Le chêne et le roseau

Jean de La Fontaine

Le Chêne un jour dit au Roseau :
« Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.

– Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas.
Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. »

Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.

« Si vous voulez « réussir » dans la vie, n’hésitez pas à montrer vos failles ! »

Isotockphoto

Vous souvenez-vous du poème de Jean de La Fontaine « Le Chêne et le roseau » ? En réfléchissant au thème de cette news, je me suis souvenu de cette phrase, restée dans un coin de ma mémoire : le roseau plie mais ne rompt pas.

Ne sommes-nous pas trop souvent, à l’image de ce chêne à l’ego surdéveloppé, voulant tout contrôler, se montrer fort, sans faille, quitte à ne pas s’écouter, quitte à s’abrutir de travail, quitte à se donner à des addictions pour oublier, quitte à se détruire la santé mentale, physique ? Surtout ne pas montrer nos faiblesses, nos blessures, nos imperfections….. « Un garçon ne pleure pas !! » Nous l’avons tous entendue ou prononcée, cette phrase…

Serait-ce un souci éducationnel, culturel ?

Et pourtant…

Ecrivain, philosophe, sportif, entrepreneur, reine, parent, homme, femme, enfant, nous sommes tous confrontés, un jour ou l’autre, à nos failles, nos erreurs, nos échecs, nos imperfections ! Mais que nous apportent-ils ?

Gabriel Ringlet, dans son livre « Eloge de la fragilité » écrit cette phrase détonante : « Si vous voulez « réussir » dans la vie, n’hésitez pas à montrer vos failles ! Dieu lui-même est fragile, et c’est là sa grandeur ».

Comment est-ce possible ? Dieu fragile ?!

En effet, Dieu a désiré s’incarner en naissant pauvrement dans une étable, dans notre condition humaine. Il a même choisi de mourir de façon infâme sur le bois de la croix comme un vulgaire bandit.
Au cours de sa vie publique, Jésus a été très sensible à toute détresse humaine, à la de vie des plus faibles. En rejoignant l’homme dans sa fragilité, Dieu nous a montré la puissance de sa force d’amour envers nous.

Il existe tellement de formes de fragilités : un complexe, une dépression, un handicap, la perte d’un emploi, la mort d’un être cher, le harcèlement scolaire ou au travail, le manque de moyens, les difficultés financières, la violence conjugale ou intra-familiale, le vieillissement, le racisme,…

Reconnaissons-la. Soyons créatifs. Trouvons des solutions, de l’aide. Osons frapper aux bonnes portes. Faisons-nous confiance.
La fragilité pourrait nous donner la force pour traverser les difficultés de la vie.

Et la foi dans tout ça ? Que nous apporte-t-elle ? A chacun de trouver sa réponse. Pour ma part, demander humblement l’aide du Seigneur pour vivre ce que j’ai à vivre m’aide beaucoup.

Gabriel Ringlet dit, dans son interview avec Philippe Cochinaux sur Dominicains TV, avoir toujours terminé ses cours avec cette phrase : « N’ayez pas peur de votre fragilité. Elle sera une très grande force dans votre existence ! ».

Nombreux sont les articles, les émissions, les témoignages qui traitent de la fragilité. En voici quelques-uns ci-dessous. La liste n’est pas exhaustive… Ces derniers vous permettront peut-être de réfléchir, de méditer. Sans doute y aura-t-il un retournement, un changement de cap, une bulle d’oxygène, un nouveau souffle pour (re)trouver la VRAIE VIE qui est en chacun de vous !

  • Interview de Gabriel Ringlet par Philippe Cochinaux. Il y parle de son livre « Éloge de la fragilité ». « Le leitmotiv de ce livre étonnant qui invite à rencontrer Dieu au journal télévisé, dans un roman, une B.D., un poème ou un fait divers. Agnostiques, croyants ou non-croyants trouveront dans ces courts récits une approche nouvelle, très libre et personnelle des évangiles.
  • Académie Catholique de France : La fragilité est indissociable de la vie. Elle nous interpelle à tous les niveaux. La fragilité est inhérente à l’accueil d’une vie que l’on n’a pas programmée et que l’on ne contrôle pas et   cela nous fait peur. Pourtant, ne pas l’accueillir nous transforme en fossiles vivants. Nous partageons cette fragilité devant l’accueil de la vie avec Dieu. ICI
  • Dans le cadre de l' »Année Amoris Laetitia« , le Pape François, dans la 9e vidéo, nous parle de la fragilité des familles mise à rude épreuve partout dans le monde. « L’Église a le devoir de tendre la main à ceux qui souhaitent rester proches de Dieu, de les aider à transformer leurs échecs et leurs souffrances en occasions de cheminer vers la plénitude de l’Évangile. »
  • Ensemble prévenons la dépendance: un hôpital de jour pour personnes âgées fragiles. Le reportage vous décrit le parcours de personnes âgées fragiles.
  • De la fragilité humaine à la fragilité divine. À partir de la pensée du théologien protestant Paul Tillich, Élisabeth de Bourqueney nous livre une réflexion sur la fragilité humaine et la fragilité de Dieu. Le Dieu que nous célébrons à Noël est celui qui, au cœur de nos aliénations, nous donne le courage de surmonter l’absurde, l’angoisse, le non-être. ICI
  • Vodeus propose différents reportages :
    • la vie de Joseph Wresinski, créateur du mouvement ATD Quart-Monde, pour lutter contre la misère à partir de 1956.
    • Confessions sans filtres pour un hymne à la vie
    • « Corps fragile » proposé par « Vodeus », commence par ces paroles : « La vie m’a mis un moteur de Ferrari dans une carrosserie de 2 CV ». Ce sont les propos de Jean-Baptiste Hibon, psychosociologue, formateur et infirme moteur cérébral qui ouvre ce film.
  • Le témoignage poignant de la reine Paola, qui dans un reportage, nous livre avec beaucoup de sincérité ses difficultés de vie et de couple durant les années 70-80. Elle nous livre ses regrets mais aussi quelques conseils comme se donner le temps, pardonner, éprouver de la tendresse, aimer mieux ses enfants,… Et elle dit aussi cette phrase « Quand on accepte ce qu’on doit faire, on devient libre » ! Cfr article du Paris-Match, le reportage de Nicolas Delvaulx sur RTBF « Paola, côté jardin »
  • KTO : Pour se préparer au Carême, « La Foi prise au mot » vous propose une réflexion sur un thème très actuel : la fragilité (23-02-20). Régis Burnet reçoit deux invités : Marc Leboucher, éditeur et écrivain, et Corinne Lanoir, bibliste, professeur d’Ancien Testament à la faculté de théologie protestante de Paris.
  • Enterrement de Gaspard, fils aîné d’Anne-Dauphine Julliand, auteur de nombreux livres dont « Deux petits pas sur le sable mouillé ». Ecoutez ce mot d’accueil poignant des parents et le message plein d’espérance en dépit de la mort de leur 3e enfant.

« On ne voit bien qu’avec le cœur »

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. », nous dit le petit prince.

Comment aimer son conjoint, ses parents, ses enfants, ses amis, Dieu ?
Les aime-t-on tous de la même manière ?
Malheureusement il n’y a qu’un seul mot en français pour désigner cette action aux multiples dimensions…
AIMER ! Pas si simple…
Et il n’existe pas d’école pour apprendre à aimer. Alors, on se débrouille tant bien que mal…

FOCUS

Dans le Journal Dimanche n°3 (19 janvier 22), Angélique Tasiaux intitule son article « Vie conjugale – Mieux vaut des compliments que des reproches« . Elle y fait référence à Yvon Dallaire, psychologue canadien, qui « explore les ressorts des couples (plus ou moins) épanouis et partage des conseils à l’attention du grand public. » Vous y trouverez les bases pour une harmonie conjugale, les conseils pour négocier les blocages, … Lire la suite

Jacques Salomé, célèbre psychothérapeute français, nous explique dans de courtes vidéos, la différence entre l’amour et la relation, ainsi que les secrets et les pièges dans la relation.

De manière plus humoristique, la série « Tout le monde s’en fout » propose de courtes capsules sur différents thèmes. En voici deux : « Le couple » – « Je t’aime »

Les chanteurs, compositeurs, écrivains, poètes ne sont pas en reste ! Tous tentent de mettre leurs sentiments, leurs émotions en musique, en mots !
Natasha Saint Pier, Francis Cabrel, Jacques Brel, Musset, Victor Hugo,….

Vous trouverez ICI quelques phrases célèbres comme celle de Mère Térésa, le Dalaï Lama, Serge Gainsbourg….

La Bible, à travers les prophètes, les psaumes, les évangiles, ne parle que de cela : le dessein d’amour de Dieu pour les hommes. Les livres d’ Osée ou du Cantique des cantiques ne disent rien d’autre que cela : le Père nous aime d’un amour inconditionnel. Quoi que nous fassions, nous sommes pardonnés et aimés ! N’est-ce pas merveilleux ? En tant qu’adultes, enfants, parents et grands-parents, n’avons-nous pas aussi ce dessein-là avec nos proches ?

Dans l’évangile de Marc (8, 29-33), Jésus dit : « Voici le premier commandement : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe de lui répondre : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. « 

Pour compléter ce dossier, (re)découvrez la newsletter de février 2021, les boîtes à outils ICI et ICI, les livres à découvrir

Édito

Trois événements m’ont marqué ces derniers jours !
La tension grandissante entre l’Ukraine et la Russie et ses conséquences sur les populations ; la violence des casseurs vis-à-vis des policiers et des bâtiments lors de la manifestation de ce dimanche 23 janvier ; la mort par hypothermie du photographe René Robert (84 ans), tombé vers 21h30, dans une rue fréquentée de Paris (suite à un malaise ?). Il a fallu +/- 9 heures avant qu’une personne, un sans-abri, ne s’approche de lui et appelle les secours…

Je me pose très souvent cette question : d’où vient cette escalade de la violence, ce désintérêt de l’autre, cette déshumanisation de l’homme ? La guerre, la peur de l’autre, le pouvoir, … cela a toujours existé, me direz-vous ! Eh oui ! Il suffit de lire les plus anciens récits bibliques.
Mais cela se passe aussi en couple, en famille.
Comment combattre cette peur, ce repli sur soi, ce désir de vengeance, ce besoin de détruire l’autre pour son propre profit ?

Peut-être oser aller à la rencontre de l’autre, apprendre à le connaître…

Peut-être oser faire silence et une introspection de temps en temps… Cela pour nous permettre une relecture qui ferait prendre conscience de nos actes parfois disproportionnés, de nos paroles souvent blessantes…

Mais avons-nous vraiment le désir de nous remettre en question ? Pas toujours facile, j’en conviens…Que de courage il me faut pour constater mes imperfections !

Peut-être que l’on pourrait demander de l’aide ! Dans sa vie publique, à de nombreuses occasions, Jésus a regardé tendrement un malade, un handicapé, un possédé et a répondu à son désir de guérison, de changement.

Et moi, pourrait-il aussi me guérir ? « Je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri » dit-on avant de communier.

Se faire accompagner par un thérapeute, un accompagnateur spirituel peut aussi être efficace pour retrouver l’amour de soi et des autres, l’envie de se donner, de servir, partager la joie…

Nous savons que le mal existe, divise.1 Combattons-le de toutes nos forces ! Espérons ! Faisons rayonner l’amour ! Annonçons l’évangile !

Bénédicte

1- À voir la série Théodom sur le Mal

Les plus belles citations d’amour

Magazine Vogue

  1. « Donnez à ceux que vous aimez des ailes pour voler, des racines pour revenir, et des raisons de rester. » Dalaï Lama
  2. “Lorsque vous êtes amoureux l’éternité est encore trop courte. » Anonyme
  3. « Je t’aime dans le temps. Je t’aimerai jusqu’au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je t’aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé. »  Jean d’Ormesson
  4. « Je ne sais où va mon chemin mais je marche mieux quand ma main serre la tienne. » Alfred de Musset
  5. « Il n’y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d’exister pour quelqu’un. »  Victor Hugo
  6. « Aimer sans être aimé, c’est comme allumer une cigarette avec une allumette déjà éteinte. » George Sand
  7. « Aimer, c’est savoir dire je t’aime sans parler. » Victor Hugo
  8. “La haine tue toujours, l’amour ne meurt jamais.” Gandhi
  9. “Ne croyez pas que le chocolat soit un substitut à l’amour… L’amour est un substitut au chocolat.” Ingram Miranda
  10. “Le plus grand bonheur après que d’aimer, c’est de confesser son amour.” André Gide
  11. “Offrir l’amitié à qui veut l’amour, c’est donner du pain à qui meurt de soif.” Proverbe espagnol
  12. “Le sentiment de ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés.” Mère Teresa
  13. “L’amour c’est comme la guerre, facile à démarrer, difficile à finir… et impossible à oublier.” Anonyme
  14. “Il est du véritable amour comme de l’apparition des esprits: tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu.” François de La Rochefoucauld
  15. “La vie ne vaut d’être vécue sans amour.”  Serge Gainsbourg (La Javanaise)

VIE CONJUGALE

Article d’Angélique Tasiaux – Journal Dimanche n°3 -2022

Mieux vaut des compliments que des reproches

Fort d’une longue expérience et de multiples ouvrages sur le sujet, le psychologue canadien Yvon Dallaire explore les ressorts des couples (plus ou moins) épanouis et partage des conseils à l’attention du grand public.

Les couples heureux ne sont pas nombreux, constate, d’emblée, Yvon Dallaire. Pour preuve, de plus en plus de thérapeutes se sont engagés dans leur accompagnement. Ce phénomène de soutien n’est pas neuf ni réservé à un pays ou à un continent. Canada et Belgique connaissent le même type de phénomène. « Un couple heureux, c’est un projet pour réaliser des projets« , estime le psychologue canadien, qui n’hésite pas à étayer son discours de multiples listes de trucs et astuces, facilement mémorisables, dans un esprit d’efficacité typique des Américains du nord!

Un théâtre de crises

« L’amour se construit au fur et à mesure que le couple négocie à double gagnant. Celui-ci est le creuset de beaucoup de problèmes insolubles« , estime Yvon Dallaire. Malgré tout, « un couple heureux connaît aussi des confrontations« . Si le couple est le théâtre de crises, la manière dont celles-ci sont appréhendées a une incidence directe sur le coefficient de satisfaction des deux personnes concernées! « 80% des couples ne dépassent jamais la lutte pour le pouvoir« , estime-t-il, invitant à trouver une troisième piste qui permette le déploiement d’une culture conjugale.
L’un des paradoxes, qui mène à des conflits sous-jacents et les alimente, tient à un tiraillement entre fusion et autonomie, deux comportements qui se trouvent aux antipodes. « Plus tu me poursuis, plus je te fuis!« , cite le psychologue canadien, qui distingue quatre dimensions dans la vie. Sans qu’il y ait ordre de primauté, la première concerne la vie professionnelle, la seconde celle avec le partenaire, la troisième le côté privé et la dernière celle de parent, tandis que « la dimension spirituelle recouvre l’ensemble« . Pour atteindre une forme d’épanouissement, ces quatre zones doivent être déployées de manière équitable; l’équilibre conférant une forme de bonheur. « Un couple est supposé formé de deux personnes autonomes. Chez les couples malheureux, il y a un déséquilibre« , observe le psychologue, qui compare, de manière visuelle, le cas d’un échiquier qui serait joué avec des pions blancs et noirs ou celui d’un damier avec des pièces d’échec. Cafouillage garanti, bien entendu! Il importe toutefois de « ne pas se laisser envahir par les émotions de l’autre« , tout comme il est nécessaire de « ne pas laisser les émotions prendre le dessus sur la raison« . Pour rappel, ces émotions sont au nombre de six: la joie, la peur, la surprise, la colère, le mépris et la tristesse. « Elles sont la réaction à un besoin satisfait ou frustré. »

Les mythes de la communication

Malgré une grande recherche d’égalité, Yvon Dallaire observe que, « même quand l’amour et la bonne foi ne font pas défaut, les femmes donnent des conseils non sollicités, tandis que les hommes achètent la paix par le silence. La diabolisation des différences crée des escalades. » Canadien, le psychologue l’incarne aussi dans son recours à des expressions (délicieusement) typiques, comme « le mémérage », ces temps d’échanges dans la communication entre femmes, où elles s’offrent de la compassion. Dans la vie conjugale aussi, l’effet bénéfique des compliments prime sur celui des reproches, qui déplorent un comportement, ou des critiques, perçues davantage comme « une attaque » personnelle. « Ce n’est pas le tu qui tue la communication, c’est ce qui suit le tu! » En définitive, « le biscuit fonctionne mieux que le bâton! » Et puis, « chaque couple possède une histoire et un mythe fondateur. Et des projets à court ou à moyen terme, voire de retraite. » Alors, explorez-les!
Angélique TASIAUX

La conférence « Qui sont ces couples heureux? » était organisée en ligne par Parents-Thèses, un espace de conférences et de formations consacré à l’éducation et à la connaissance de soi. Infos: http://www.parents-theses.be

TEMOIGNAGE
Le partage avant tout
Mariée depuis 23 ans, Nancy confie les clefs de son bonheur:
« Nous parlons beaucoup. Quand arrive un imprévu, nous pesons le pour le contre, ensemble. Nous nous complétons et nous nous rassurons l’un l’autre. Je suis vite inquiète, lui posé. C’est la force tranquille! » Elle avoue être fière de son couple et transmettre, l’air de rien, un modèle accompli à ses deux filles. « Nous avons confiance en l’autre. Il a sa bulle d’air avec le tennis de table. » Et le jour où ils seront pensionnés, ils rêvent de partir à deux en mobilhome, à travers la France.
✐ A. T.

LES SEPT BASES POUR L’HARMONIE CONJUGALE

1. Le sens des responsabilités
2. Vivre seul et heureux
3. Trouver un partenaire approprié
4. L’intelligence émotionnelle conjugale
5. La connaissance des différences homme-femme
6. L’art de la négociation
7. Les habilités relationnelles (empathie, assertion, ouverture à autrui, positivisme)

TROIS CLEFS DES COUPLES HEUREUX

1.Les partenaires passent 4 à 5h ensemble, par semaine
2. Les conjoints sont exigeants face à leur mariage
3. Les conjoints ne croient pas à la critique constructive

SIX CONSEILS POUR NÉGOCIER LES BLOCAGES

1. Etablir une entente financière
2. S’entendre sur les principes éducatifs
3. Se protéger des belles-familles
4. Créer un havre de paix à la maison
5. Travailler en équipe
6. Se donner des rendez-vous galants

LES SUJETS HYPER SENSIBLES

1. L’argent
2. L’éducation des enfants
3. Les belles-familles
4. Les tâches ménagères (sous-estimées et surestimées)
5. La vie privée/la vie professionnelle
6. La sexualité

Édito – janvier 22

Et de nouveau rendus à la porte d’une nouvelle année qui réclame son lot de bonnes résolutions ! Et ça m’ennuie déjà profondément… La même rengaine chaque année qui aboutit au mieux à un constat d’inefficacité, au pire aux profondeurs insondables de la mauvaise conscience.

Peut-être que mes bonnes résolutions n’en sont finalement pas  ou qu’elles sont mal choisies ? C’est vrai, en quoi choisir de faire plus d’exercice physique ou manger plus sainement va-t-il changer la face du monde ?

  • Ah parce que tu as l’ambition de peser sur le cours des choses ?
  • Peser, sûrement pas… mettre mon grain de sel, ma petite brique à l’édifice, j’aimerais ça… j’aimerais vraiment !
  • Qu’est-ce qui t’en empêche ?
  • Cette question !!! D’abord je ne sais pas par où commencer et puis, je doute fort que ça serve à quelque chose. Pardon de plomber l’ambiance mais, tu vois, là nous sommes en pleine trêve des confiseurs, un no man’s land entre Noël et Nouvel An. Et en plein dans cette semaine « blanche », il y a le 28 décembre… la fête des saints Innocents, le jour où on se rappelle que des enfants ont été massacrés parce qu’un tyran paranoïaque avait peur de perdre son pouvoir. Des saint innocents, on en massacre encore aujourd’hui : il y en a des milliers au fond de la Méditerrannée ; il y a des milliers d’adultes qui cachent au fond de leur corps et de leur âme un enfant martyrisé par un pervers… combien d’enfants grandissent dans des camps ? Combien d’enfants qui n’ont pas encore connu un seul jour de paix dans leur courte vie ? Combien de mauvais choix, de temporisation, d’indifférence, de surdité, de coeurs secs qui compromettent l’avenir de nos enfants et petits-enfants ? Qu’est-ce que je fais de tout cela à l’heure des bonnes résolutions ?
  • Je ne sais pas pour toi, mais personnellement, je suis consciente de n’avoir aucune prise sur bien des choses, du moins si je m’en remets à mes seules forces et mon ego. La seule manière, pour moi, de vivre dans ce chaos sans effroi, c’est de rejoindre résolument celles et ceux qui décident librement et petitement de participer à ce que j’appellerais l’oeuvre de Dieu. Devenir coopérateur, coartiste, cocréateur de l’avenir avec lui… comme beaucoup de personnes le font déjà partout dans le monde… et tenter de remettre le monde à l’endroit… en commençant par moi ! C’est un processus qui peut paraître lent, trop immense à notre échelle mais l’espérance en est le carburant et le maître d’oeuvre est fiable !

Baisser les bras n’est pas une option…

Voir où mes mains peuvent être utiles chaque jour sera ma bonne résolution !

Bonne Année ! Vraiment !

Anne